- Avignon, au Lycée Mistral, des flics sont déployés afin de contrôler l’application de l’interdiction des abayas.
- Nanterre, au lycée Joliot-Curie, proviseur, médiateurs de la ville, la police et des membres de l’équipe municipale veillent au grain : deux élèves en robes longues ont été expulsées.
- Lyon, une élève sortie de sa classe car elle portait un jean large et un kimono noir ouvert.
- Roubaix, une élève vêtue d’une tenue noire, un pantalon et une veste, a été exclue pour la couleur de sa tenue.
Selon plusieurs déclarations, notamment de proviseur.es et autres personnel.les de l’éducation nationale, les couleurs crème, noir et vert foncé sont associées à l’islam, voire à l’extrémisme et permettent de justifier des exclusions, en réalité, abusives et basées sur le délit de faciès. Ces positions sont renforcées par le discours récent de Macron qui associe « abaya » au meurtre de Samuel Paty. Propos non seulement dangereux mais ouvertement islamophobes, le président français instrumentalise l’assassinat d’un enseignant afin de diaboliser des vêtements lorsque portés par des personnes perçues musulmanes.