Évènements Antisexisme / Féminisme

Communiqué de presse - Journée Mondiale du Droit à l’Avortement



Communiqué de presse pour le Rassemblement à 18h30 place du Ralliement le Mercredi 28 septembre 2022 à Angers - Appel du CIDFF - Planning Familial 49 et Solidarité Femmes 49

Aujourd’hui nous nous rassemblons pour la journée mondiale du droit à l’avortement. C’est un droit vital et fondamental pour chaque femme dans ce monde. C’est un droit qui doit progresser et s’étendre à l’ensemble de la planète. Dans le monde, toutes les huit minutes, une femme meurt à la suite d’un avortement non sécurisé et 45% des avortements ne sont pas sécurisés dans le monde. Seulement 72 états autorisent l’avortement sur les 197 existants. Nous nous réjouissons avec nos soeurs d’Argentine, d’Irlande ou de Nouvelle -Zélande qui ont lutté pour que ce droit existe. Mais la lutte reste de rigueur car c’est un droit fragile et menacé. Le recul historique qu’est la décision de la cour suprême américaine de ne plus constitutionnaliser le droit à l’avortement est un drame pour les états-Unien.nes mais aussi pour le reste du monde. il est la preuve que les mouvances anti-choix et réactionnaires sont à l’oeuvre et ont un pouvoir. Avant eux, en Europe, la Pologne a fait passer en janvier 2021 sa loi anti-avortement. Des tentatives pour réduire ce droit sont observables partout dans le monde. Cette offensive réactionnaire vise à défendre ou restaurer des sociétés patriarcales et n’ira jamais dans le sens des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ à disposer de leur corps.

En France, le droit à l’avortement a bien été légiféré. Mais peut-on arrêter de lutter quand depuis 15 ans, 130 centres IVG ont fermés leurs portes ? 14% des avortements sont réalisés hors du département d’habitation. La loi ne suffit pas si elle ne peut être appliquée. Nous devons lutter pour qu’elle soit effective et non sujette aux disparités territoriales en terme d’accès aux soins et à la résistance encore bien active des professionnel.les de santés. Les avortements réalisés en ville sont faits par de rares praticien.nes : 2,9% des médecins généralistes et gynécologues et 3,5% des sages femmes. Nous demandons une meilleur formation de ces professionnel.les et la fin de la double clause de conscience spécifique à l’IVG.

Les évènement du printemps aux Etats-Unis et l’arrivée de 89 députés RN à l’assemble Nationale nous imposent d’exiger maintenant la constitutionnalisation du droit à l’IVG en France. Les menaces et attaques contre ce droit fondamental existent bel et bien ici et maintenant. Nous en avons été témoins à Angers en juin dernier lors du rassemblement en solidarité avec nos soeurs états-uniennes quand des militants fascistes se sont introduit.es. Nous en avons subi au niveau national avec la violence des attaques à l’encontres d’une affiche du Planning Familial représentant un homme trans enceinte. Derrière ces attaques transphobes, ce sont les mêmes qui souhaitent supprimer les subventions au Planning Familial et qui s’opposent au droit à l’IVG et à la liberté des personnes de diposer de leurs corps.

Nous demandons que l’Etat applique la loi 2001 concernant l’éducation à la sexualité obligatoire tout au long du parcours scolaire. Plus nos enfants connaîtront leurs corps et leurs droits, plus elles et ils respecteront ceux des autres et aurons un esprit critique contre les propagandes réactionnaires. Après la décision de la cour suprême américaine, nous avons vu la classe politique française se précipiter de rappeler son attachement au droit à l’avortement. Leur hyprocrisie sur ce sujet ne trompe personne car il.le.s ne sont plus si préssées quand il s’agit d’inscrire ce droit dans la constitution.

Nous ne pouvons plus tolérer cette haine tournée contre les femmes et toutes les personnes ayant un utérus ! Nos corps, nos choix ! Rassemblons nous le 28 septembre 2022 à 18h30 Place du Ralliement à Angers.

Chiffres issus de « Le un- n°404 ; IVG, un combat mondiale » 6 juillet 2022
+ « Le Monde » du 7 juillet 2022

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