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La Coopération intégrale du Haut Berry a besoin d’un coup de pouce



Dans le Cher, à 3 heures d’Angers, la Coopération intégrale du Haut Berry se construit depuis plusieurs années comme une désertion du capitalisme au présent. Aujourd’hui le collectif veut se doter d’un tiers-lieu qui pourra être géré de manière autonome. Pour avancer, il a fait le choix d’un appel à dons afin de réunir une partie de la somme pour acquérir cet espace.

L’archipel doit s’étendre ! Plus que jamais, nous avons besoin de lieux pour tisser des liens de coopération et d’entraide, face à la domination capitaliste et aux crises globales comme la pandémie et peut-être la fin du pétrole pas cher. Si l’archipel ne peut constituer à lui seul une stratégie révolutionnaire, il permet de multiplier les lieux pour s’organiser collectivement afin de se protéger, de lutter et d’expérimenter.

Un tiers-lieu pour appuyer une dynamique communiste

Ici dans le Haut Berry, l’association la Maison Des Vies Locales a décidé de réunir ses différentes activités dans un nouveau lieu : la Maison commune. Ce lieu doit permettre de poursuivre quinze années d’expérimentations (racontées ici sur Radio Libertaire) autour de Morogues (Cher), jusqu’à présent dans des espaces prêtés ou loués par la mairie. Le tiers-lieu actuel, créé dans le café-restaurant du village en 2018, est trop contraint par la forme marchande et bloque l’évolution politique du collectif. C’est pour se défaire de ce type de cadre - que nous avons limité autant qu’on l’a pu, en refusant par exemple la classification administrative de tiers-lieu, centrée sur l’activité marchande - que nous demandons de l’aide pour acquérir un lieu au nom de l’association.

La Maison commune est prévue pour accueillir des événements (orga et soutien aux luttes, rencontres, concerts, chorale, ateliers) et pour continuer l’élaboration de services communs, comme une épicerie de village, un espace enfants, une salle de réunion, une friperie, un atelier vélo et une bibliothèque, entre autres. En trame de fond, il s’agit surtout d’approfondir notre apprentissage de la coopération, du soin pris ensemble de nos relations et de ce que nous créons, et donc de l’autonomie politique.

Nous avons besoin d’un coup de pouce !

A l’heure où vous lisez ces lignes, l’association fait tout son possible pour acheter le lieu. C’est pourquoi nous faisons appel aux dons de toutes les personnes qui voudraient soutenir cette démarche. Sinon, un partage sur vos réseaux, un coup de main pour les travaux, un message de soutien...toute aide est bienvenue :) Pour en savoir plus, c’est par ici : https://www.helloasso.com/associations/la-maison-des-vies-locales/collectes/un-nouveau-foyer-pour-la-maison-des-vies-locales

Poursuivre l’expérimentation de la Provision Commune

Ce nouveau lieu vise notamment à soutenir la construction de la Provision Commune, une organisation pour répondre de manière démocratique, locale et socialisée à des besoins communs par un revenu d’existence en nature. La Provision Commune propose de sortir du capitalisme par l’autoproduction collective et coordonnée. Ce modèle n’est bien sûr pas au-dessus de toute critique, mais il a l’avantage de pouvoir être expérimenté dès maintenant, à l’échelle qui convient aux collectifs qui s’en emparent.

Notre carte, c’est la carte des lieux de résistance confédérés

Les lieux collectifs, comme celui que nous voulons faire exister, n’ont pas vocation à se contenter de solutions à micro-échelle, si difficiles soient-elles à bâtir. Premièrement, agir au niveau local nécessite déjà d’enclencher une dynamique de territoire et, pour ce faire, de se lier avec d’autres collectifs, avec les luttes des environs et avec d’autres habitantes et habitants. Cela n’a donc rien à voir avec un repli autarcique, comme le suggèrent parfois les partisan-es des luttes politiques traditionnelles dans les métropoles. Deuxièmement, nous concevons ce lieu dans une logique confédérale, c’est-à-dire comme la pièce d’un puzzle révolutionnaire. Nous avons déjà commencé à réfléchir avec des collectifs éloignés géographiquement sur la manière d’élaborer des services communs pertinents, comme des passerelles entre nos lieux de résistance.

N’hésitez pas à nous poser vos questions et à rendre visite !

Contactez-nous : contact@cihb.xyz

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