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Le Lion (d’Angers) ne s’associe pas avec le cafard



Avec son décor des années 50, le Café des Sports était central dans la vie du Lion d’Angers, commune de 4700 habitant.e.s à 25 kilomètres au nord d’Angers. Souvent désigné « Chez Katia », du prénom de sa patronne, le bar ferme lors de son départ en retraite fin 2023. Au printemps 2024 l’écho d’une reprise des lieux par l’extrême droite devient insistant. Il faut attendre juin pour découvrir que les murs sont loués notamment par des membres de l’alvarium devenu Red, milice connue à Angers pour ses provocations et un nombre affligeant de méfaits, d’intimidations, d’agressions principalement racistes et lgbt+phobes. Comme de coutume cette tentative d’installation s’avère émaillée de manigances et de dissimulation.

Publié le 18/08/2024 par Réseau Angevin Antifasciste ARTICLE à retrouver en entier sur le site du RAAF


La rengaine des mensonges et des impostures

La polémique démarre mi-juin. Un collage sur la façade de l’ancien bar est réalisé. Un collectif d’habitant.e.s crève l’abcès et diffuse un tract dans les boîtes à lettres et sur le marché. Par voie de presse, on apprend qu’un bail a été signé mi-mai. On sait peu de choses. Le discret intermédiaire est un juriste qui représente une association qui projette « une brasserie avec restauration traditionnelle ». Toujours selon la presse c’est pourtant Jean-Eudes Gannat chef de la petite milice fasciste angevine, traiteur, obscur entrepreneur en conseil et grand pourvoyeur de paniques morales et de cagnottes brumeuses, qui durant l’hiver a manœuvré sans succès pour obtenir le local. Interrogé sur ses liens avec Jean-Eudes Gannat, le juriste affirme au journaliste : « Je n’ai aucun lien avec lui, je le connais de nom en tant que personnalité locale publique […] Cette histoire émane de ragots. Les personnes ayant diffusé ce tract n’assument aucunement leur calomnie, sans prendre contact et chercher un minimum de vérité dans cette affaire […] On a été très clair avec M. Osifre (le propriétaire), aucune activité politique n’émanera de ce lieu. ». Mais qui est ce pauvre juriste calomnié et son association apolitique ?

L’étrange cas de Louis Guimon…

Louis Guimon, qui dans la vie militante utilise le pseudonyme de Louis Guesclin, est originaire de Rochecorbon (37). Fils de bonne famille, scout d’Europe, il étudie à l’Université Catholique de l’Ouest (Uco) et à l’Institut Catholique d’Etudes Supérieures (Ices), fabrique des élites réacs bien connue. Enfin, à la Sorbonne il décroche un diplôme de juriste. Aujourd’hui il est collaborateur de mandataire judiciaire à Angers dans (ô surprise !) le cabinet qui a mené la liquidation judiciaire du Bazar, l’actuelle base arrière des fascistes à Angers. Le moule éducatif et familial bourgeois et réactionnaire dans lequel était plongé Louis Guimon tend à faire penser qu’il comportait déjà en creux la probabilité de développement d’une idéologie élitiste et raciste...

SUITE DE L’ARTICLE sur le site du Réseaux Angevin Antifasciste

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