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Les tests covid, un nouvel outil de criminalisation, ou comment l’Etat réussit à doubler le temps de rétention…



Alors que l’État entasse les étranger.es dans les centres de rétention administrative (CRA) sans tenir compte d’aucune précaution sanitaire (chambres blindées, pas de masque, pas de gel hydroalcoolique), certain.e.s, forcément inquiet.e.s que la maladie se répande, souhaiteraient se faire tester, sans succès… Tandis que d’autres, pour que la France puisse les expulser, se retrouvent forcé.e.s à le faire. Le refus de test s’est donc répandu parmi les prisonnier.es comme moyen de résistance aux expulsions.

Criminaliser le refus de test pour enfermer plus longtemps

K. est Tunisien. Il est « sortant » de prison et enfermé en CRA en juillet. La Tunisie a ouvert ses frontières aux expulsé.es mais demande un test négatif de moins de 72 heures… Une semaine environ avant la fin des 90 jours en CRA, il est emmené une première fois en garde à vue pour refus de test. Il est ensuite déféré devant le juge. Grâce à un avocat de dernière minute, il réussit a refuser la CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité) qui le condamnait à 4 mois ferme sans mandat de dépôt. Il repart du tribunal au CRA avec une convocation à un procès ultérieur. Dans les jours qui suivent son retour au CRA, il alterne pression pour faire le test covid, refus, garde à vue, retour au CRA et ce jusqu’au dernier jour de sa sortie. K. a fait ni plus ni moins que 4 gardes à vue en une semaine, pour le même motif de refus de test ! Et c’est l’accès à une défense digne de ce nom qui l’a arraché à un retour en prison.

Autre exemple, le 30 novembre, le tweet d’un avocat nous informait qu’un procureur avait requis, en comparution immédiate, 4 mois de prison avec mandat de dépôt contre un étranger enfermé en rétention depuis 2 mois parce qu’il avait refusé le test PCR avant son expulsion. Il a finalement été condamné à 2 mois avec mandat de dépôt…
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Soirée de soutien aux jeunes exilé.e.s

L’association Asile et Partage vous invite à une grande soirée organisée en soutien aux jeunes exilé.e.s le samedi 4 février au Centre Jacques Tati de Belle-Beille (5 rue Eugénie Mansion à ANGERS).
Spectacle musical « L’amour dans tous ses états » en deux parties à partir de 19h avec un entracte buvette/buffet africain à 20h pour celles et ceux qui souhaitent se restaurer (plat préparé par des jeunes vivant à l’abri réquisitionné de La Vendange).
La participation à la soirée (spectacle comme buffet) est libre, nous comptons simplement sur votre générosité. Toutefois, afin d’estimer le nombre d’assiettes à préparer, il vous faut obligatoirement réserver votre repas avant le lundi 30 janvier :
par mail à asileetpartage@gmail.com
ou bien par SMS au 06 07 82 86 02
(un ticket vous sera donné à l’entrée de la salle)
Asile et Partage

Ouverture d’un nouveau squat à la frontière franco-italienne, appel à soutien !

Communiqué et appel à soutien des occupant.ex

Presqu’un an après la dernière expulsion de la Casa Cantoniera de Clavière, nous sommes resté.exs ici, dans cette vallée, sur cette frontière sanglante et raciste, près des personnes qui, chaque jour, la défient et la surmontent, bien qu’elles soient forcées de le faire “illégalement” : contrôlées, rejetées et violentées par l’État et ses forces armées.
Dans cette même vallée où, des milliers de “migrant.ex” avec de bons papiers, appelé.ex touristes, transitent sans être dérangé.ex. Dans la même vallée où, seulement en janvier de cette année, la frontière a tué deux personnes, Fatallah Belhafif et Ullah Rezwan.