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Café repaire : Qu’est-ce que la décroissance ?



Qu’est-ce que la décroissance ? Rendez-vous le mardi 4 juin au bar le Challenge dès 19h30 pour une discussion en présence de deux candidats angevins de la liste Décroissance 2019 qui s’est présentée aux élections européennes.

La décroissance est une proposition politique pour questionner et proposer des alternatives à la notion de croissance économique. En effet, le constat simple mais important de certains économistes comme celles et ceux du « rapport Meadows » publié en 1972 est le suivant : « le système capitaliste ne peut pas assurer la croissance et la production infinie nécéssaire à son maintien dans un monde qui possède un nombre fini de ressources. » C’est-à-dire, la décroissance est une critique radicale de l’économie politique en indiquant ses limites écologiques et physique.

Le mouvement de la décroissance se structure ainsi autour du développement d’alternatives systémique à la croissance et de résistance face à certains grands projets industriels et étatique. Par exemple, en questionnant la faisabilité économique et écologique du développement durable, en questionnant la valeur du travail et la prépondérance de la marchandise comme symbole de richesse et en affirmant la nécessité de fusionner l’économie et l’écologie. Le mouvement de la décroissance s’illustre aussi par la résistance à la publicité, l’occupation d’espaces et la défense de zone à défendre, comme celle de Notre-Dame-des-Landes.

À Angers, le Cercle 49 organise un café repaire en compagnie de Simon Moulin et de Marie Fouquay, les deux candidats angevins qui se sont présentés sur la liste Décroissance 2019 aux élections européennes. Rendez-vous le mardi 4 juin au bar le Challenge dès 19h30.

Extrait des propositions de leur liste :

Production : donner à des conventions de citoyens le droit de refuser certaines productions, d’imposer des normes afin de sortir du gaspillage et de l’obsolescence programmée. Supprimer ou taxer lourdement la publicité, le luxe, les bolides urbains, les produits toxiques, les grandes surfaces, le nucléaire, les technologies abrutissantes.

Commerce : sortir évidemment de tous les traités européens de libre-échange, conçus depuis le début pour enrichir les riches en rendant les gens captifs d’un approvisionnement lointain et assumer un protectionnisme douanier, y compris régional, qui permette une relocalisation effective des productions.

Fiscalité : faire porter la fiscalité non plus sur la ressource abondante – le travail – mais sur celles en voie de raréfaction, comme l’énergie et les matières premières pour les économiser. Taxer équitablement le kérosène et le fuel des bateaux et des camions. Instaurer un revenu maximum, car la richesse excessive est une atteinte à la décence commune. Instaurer des quotas carbone individualisés pour garantir à tous un minimum d’énergie.

Monnaie : multiplier les monnaies pour affaiblir la finance : rétablir des monnaies publiques locales, régionales et nationales, à côté d’une monnaie commune remise à sa place.

Migration : sortir des fables libérales sur la liberté de circuler, qui justifient l’errance économique au service de l’exploitation salariale, alors que chacun aspire d’abord à pouvoir vivre dans son pays. Savoir cependant intégrer les migrants chassés par le changement climatique et par nos guerres néocoloniales pour les ressources.

Agriculture : arrêter les grands travaux inutiles consommateurs de foncier pour financer un « plan Marshall » en faveur d’une alimentation saine de proximité : nourrir à nouveau les villes par leurs campagnes, réformer l’enseignement agricole pour réintroduire une polyculture-élevage paysanne en circuit court. Régénérer les sols et créer de nombreux emplois avec la permaculture. Garantir un droit au jardinage au moyen d’une réappropriation foncière par les communes.

Démocratie : rapprocher les décisions des citoyens en relocalisant la politique dans les provinces, les pays et les communes. Pour y parvenir, instaurer chaque année des référendums d’initiative citoyenne et des assemblées populaires tirées au sort, comme un Sénat des peuples européens disposant d’un droit de veto.

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