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Retour sur la marche pour le logement



Ce jeudi 12 décembre, plus de 200 personnes ont défilé pour alarmer sur le nombre de personnes actuellement à la rue et pour dénoncer les priorités de la mairie qui dépense des miliers d’euros en décorations de Noël alors que des personnes dorment dans le froid.

Retour rapide sur la manifestation

Le cortège s’est formé vers 17h devant la prefecture du Maine-et-Loire, puis s’est dirigé vers le conseil départemental sur le boulevard Foch au rythme des slogans et de la musique. Après un discours sur la situation actuelle des personnes, la manifestation bloque une partie du boulevard et fait une nouvelle halte devant la mairie et enfin continue le parcours à pied jusqu’au 115. Arrivé là-bas plusieurs personnes prendront la parole pour témoigner des conditions de vie inhumaines qu’elles subissent dans le plus grand silence de la ville. Une lettre ouverte des personnes vivant à la rue est lue par les personnes principalement concernées.

Il ne faut plus regarder la misère, il faut la combattre. Il faut que l’état fasse son devoir et arrête de se vanter de sa solidarité et de ses actions sociales qui, en réalité, n’existent plus depuis longtemps ! Les couvertures de survie que portaient certaines personnes reflétaient mieux la vraie lumière de la solidarité que les décorations de Noël à plus de 480 000€ de M. Bechu.

Actions de solidarité et inaction de la mairie

Depuis quelques mois, plusieurs actions avaient été menées afin d’alerter la municipalité sur les conditions inhumaines à la halte de nuit : des horaires inadaptés, une attente interminable debout dans le froid avant l’ouverture, pas de toilettes accessibles, des personnes contraintes de manger par terre, etc... Rappelons nous aussi l’ignoble action du directeur départemental de la cohésion sociale qui avait détruit un abri de fortune fait de couvertures ainsi que les effets personnels de personnes dormant tous les soirs dehors.

Ces conditions ont poussé à organiser un chantier collectif pour construire des toilettes sèches et deux cabanes afin d’aider ces personnes face aux autorités publiques qui nient leur existence. Depuis les toilettes sont toujours en place malgré que la police municipale ait menacé de les détruire. Les palettes de l’une des deux cabane ont été utilisées par les personnes sans abri afin de pouvoir allumer un feu chaque soir pour combattre le froid glacial de l’hiver.

Bien que l’abri de la providence, qui s’occupe depuis peu de la gestion de la halte de nuit du 115, ait reçu environ 30 000 € supplémentaires cette année, cet argent ne semble, pour le moment, pas servir à toutes ces personnes et ces familles qui chaque soir doivent marcher 40 minutes dans le froid sans savoir si ils et elles obtiendront une place pour la nuit.

En revanche, la mairie consacre aussi des milliers d’euros à l’embourgeoisement de la ville alors que cette même municipalité aurait le pouvoir de réquisitionner l’un des 12 900 logements vides pour heberger les personnes dormant dehors.

Le collectif de la Grande Ourse essaye de palier à ces manques en proposant un accueil de jour tous les jeudis, samedis et dimanches de 13h30 à 18h avec goûter et boissons chaudes gratuites. Le RAARE offre également un repas chaud le midi pour les personnes venant à l’accueil de jour tous les jeudis après-midi.

Solidarité avec toutes les personnes sans logements. Que fait la mairie ? Que fait la halte de nuit ? Que fait l’état ?

Voir aussi les textes des prises de paroles et les articles de presse sur le blog de la LDH d’Angers.

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