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LA FRONTIERE TUE, L’ETAT COMPLICE

Dans la nuit du 27 au 28 octobre 2023, la police a traqué un groupe de quatre personnes parti de Clavière vers 4h du matin.
Après une course poursuite, deux d’entre eux ont été arrêtés, tandis que les deux autres se sont retrouvés seuls et perdus dans la montagne sans téléphone, et donc sans gps, traqués par la police. Après s’être cachés et avoir marché pendant deux jours, ils ont fini par retrouver – vers 1h du matin le 29 octobre 2023 - un chemin longeant une falaise. Yusef a chuté de plusieurs dizaines de mètres sous les yeux de son ami. Son corps a été retrouvé près du pont d’Asfeld, à l’entrée de la vieille ville de Briançon. Son ami est resté toute la nuit en haut de la falaise, jusqu’à l’intervention des secours vers 11h du matin le même jour.

Ouverture d’un nouveau squat à la frontière franco-italienne, appel à soutien !

Communiqué et appel à soutien des occupant.ex

Presqu’un an après la dernière expulsion de la Casa Cantoniera de Clavière, nous sommes resté.exs ici, dans cette vallée, sur cette frontière sanglante et raciste, près des personnes qui, chaque jour, la défient et la surmontent, bien qu’elles soient forcées de le faire “illégalement” : contrôlées, rejetées et violentées par l’État et ses forces armées.
Dans cette même vallée où, des milliers de “migrant.ex” avec de bons papiers, appelé.ex touristes, transitent sans être dérangé.ex. Dans la même vallée où, seulement en janvier de cette année, la frontière a tué deux personnes, Fatallah Belhafif et Ullah Rezwan.

Les tests covid, un nouvel outil de criminalisation, ou comment l’Etat réussit à doubler le temps de rétention…

Alors que l’État entasse les étranger.es dans les centres de rétention administrative (CRA) sans tenir compte d’aucune précaution sanitaire (chambres blindées, pas de masque, pas de gel hydroalcoolique), certain.e.s, forcément inquiet.e.s que la maladie se répande, souhaiteraient se faire tester, sans succès… Tandis que d’autres, pour que la France puisse les expulser, se retrouvent forcé.e.s à le faire. Le refus de test s’est donc répandu parmi les prisonnier.es comme moyen de résistance aux expulsions.

« Après la Jungle » : un entretien avec Calais Migrant Solidarity

En 2016, la ville portuaire de Calais, dans les Hauts-de-France, accaparait les écrans de télé alors qu’une armée de gendarmes et de CRS expulsait la « Jungle »* – un bidonville de réfugié·e·s où vivaient environ 6000 exilé·e·s issu·e·s des zones de conflits du monde entier, face aux clôtures barbelées marquant la frontière. Mais l’histoire des réfugié·e·s de Calais commence bien plus tôt, et elle n’est pas encore terminée.