Infos locales Mouvements sociaux / Résistance

10e rendez-vous dans les rues d’Angers



Ce mardi 29 mars à 14h, un peu moins de 10 000 personnes étaient présentes pour manifester ! Au programme : Colères populaires toujours plus fortes, actions inter-générationnelles, violences policières et interpellations.

Ce mardi une compagnie de CRS était présente bloquant les accès exterieurs de la manif tout le long du cortège de tête, se décalant au fur et à mesure le long de Foch et bloquant ensuite toute sortie de manifestation. Personne ne pouvait atteindre le centre-ville. La manifestation s’est terminée sous une pluie de lacrymo dans le Jardin du Mail. Une vingtaine de téméraires ont continué de jouer au chat et à la souris avec les forces de l’ordre jusqu’à l’espace anjou !

Ci-dessous petit retour en photos de la mobilisation angevine de ce mardi, où un cortège de tête massif et inter-générationnel a pris les devants et marché uni contre cette réforme !

Malgrés plusieurs longs arrêts des syndicats cherchant à se dissocier du cortège autonome, la mobilisation est resté massive, bloquant la rocade et les boulevards en même temps.

Comme la dernière manifestation plusieurs feux de poubelles ont été démarrés aux abords des rues bloquées par les CRS. Les panneaux JCDecaux ont été gentiement mis hors service ainsi que quelques abris bus qui avaient déjà commencé à disparaitre le jeudi précédent.

Un peu avant le début, alors que la foule se donnait rendez-vous place Leclerc à 14h, une personne a scandé devant les CRS déjà positionnés sur Foch : « Macron on va t’avoir ! » Directement un CRS s’est détaché pour lui répondre « C’est pas macron que tu auras c’est nous qui allons vous niquer ! » De quoi donner la couleur pour cette énième manifestation.

Les lacrymo fusent de toute part dès l’arrivée du cortège en bas du boulevard Carnot, alors que les manifestant·es sont nombreux·ses mais calmes, déclanchant des altercations et des renvois légitimes de lacrymo vers leurs propriétaires. Le ton monte et la défense collective s’organise, cagoulé·es ou non, les manifestant·es répondent à cette violence gratuite !

Les syndicats qui suivent et les tracteurs de la Confédération Paysanne sont également étouffés par les lacrymo qui ne cesseront pas. Plusieurs personnes, familles, personnes agés et militant·es tentent de sortir de la zone, seulement les grilles du jardin des plantes sont fermées et les CRS bloquent toutes les autres issues. Certain·es manifestant·es interpellent les CRS à plusieurs reprises, un CRS frappe et met à terre une jeune personne sans signe apparent, une cinquantaine de personnes commencent alors à gueuler et aident la jeune fille à se relever, sous la pression un CRS fini par se détacher pour laisser « les personnes agées et vulnérables uniquement » passer. Mais bien sûr les personnes métisses présentes, celles avec un look décalé ou trop « radicaux » ne peuvent toujours pas passer. C’est au bon vouloir des CRS que seulement dix personnes réussiront à passer, les deux poussettes, où enfants et pancartes dépassent, ont dû rester dans les lacrymos.

La manifestation sera freinée par la violence de la police, les camions des syndicats se frayent un chemin toujours dans les fumées asfixiantes se dépéchant de terminer la manifestation, tandis que tout le monde se perd dans le jardin du mail. Vers 18h les CRS nasseront les dernièr·es manifestant·es, qui se détacheront vers le jardin des plantes. Dans une ruelle une voiture des forces de l’ordre prend le temps de s’arrêter pour frapper violemment un·e manifestant·e aveuglé·e et reprennant son souffle à terre. Après les coups ils repartent sans se retourner, une poignée de manifestant·es ont continué jusqu’à Savary puis vers l’Espace Anjou. C’est la soliadrité qui à permis que chacun puisse se relever sous cette répression démultipliée, le serum phy’ passe de mains en mains entre inconnu·es de lutte, échangeant des sourires et des masques pour mieux respirer.

Au final 5 interpellations ont été décomptées à 20h. A chaque manifestation les forces de l’ordre embarquent dès que possible pour le moindre faux pas, un fuck, un coup de coude accidentel ou encore un retour de munition. Les sentences sont lourdes, les heures en garde à vue sont de plus en plus longues, les interpellés de jeudi n’ont pu sortir que lundi 27 après-midi après comparution immédiate.

Nous vous invitons à prendre connaissance de vos droits avant les manifestations, une brochure est disponnible sur le réseau instagram de angers-lutte-info.

« Malgré un désaccord des syndicats à l’inter-syndicale, Solidaires s’exprime :

Hier après-midi toutes les manifestant.es du cortège arrivant boulevard foch se sont fait gazé.es par les forces dites de l’ordre, qu’iels aient été violent.es ou non, prochs des zones de heurts ou non. A cela s’ajoute le fait que les rues adjacentes étaient bloquées, ce qui a empêché nombre de manifestant.es de pouvoir s’éloigner des tirs de lacrymogène. Le cortège de Solidaire a tenu symboliquement à finir le trajet de la manifestation entre le boulevard Ayrault et la place Leclerc, malgré l’air chargé de lacrymogène et les CRS pointant leur LBD sur le cortège (sans tirer heureusement). Nous avons ainsi réussi à clamer notre droit de manifester, d’autant plus que la manifestation était autorisés et le trajet effectué déclaré. Un communiqué inter-syndical unitaire est normalement à venir interrogeant la strétgie du maintient de l’ordre à Angers et demandant un entretien avec le Préfet à ce sujet. Il n’y aura malheureusement pas de consensus avec la CFDT sur la possible coexistance des moyens d’expressions de la colère sociale, y compris ceux violents, mais il est important de noter que nous conservons un front syndical uni dans un moment très compliqué.
[...]
Les violences policières ne doivent pas nous faire oublier la lutte contre l’allongement de l’âge de départ à la retraite. Solidaire 49 appel à se rassembler contre les violences policières à SteSoline mais partout dans le Pays et mardi encore à Angers, rendez-vous jeudi 30 mars à 19h devant la Préfecture ! »

Solidaire 49

le rassemblement devant la préfecture ayant été interdit, le rdv est place du Ralliement

Solidarité face à la repression ! Tous.tes ensemble face à ce gouvernement monarchique ! Ensemble faisons de notre futur un monde meilleur ! Soutien à toutes les personnes incarcérées, interpellées, victimes de la violence policière !

À lire aussi