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Acte XIV à Angers : Gilets Jaunes et escarmouches



Retour sur la mobilisation lors de l’acte XIV du mouvement des Gilets Jaunes à Angers.

Le soleil est au rendez-vous ce samedi et les gilets jaunes aussi, une mobilisation en hausse avec plus de 500 personnes présentes. Après le témoignage d’un gilet jaune angevin, blessé à l’oeil, puis un bref discours dénonçant la politique de maintien de l’ordre, c’est le départ !

Il est environ 14h30, fumigènes jaunes, klaxons, sifflets, chants et slogans habituels accompagnent la manif qui effectue un premier arrêt à la préfecture, quelques fumigènes sont jetés dans la cour vide.

Les forces de l’ordre se tiennent à distance rue des Lices, qu’à cela ne tienne ! Le cortège prend cette direction pour s’engager dans le passage Saint-Eloi et se diriger vers le château. Arrivé à la statue de ce bon vieux roi René, il est décidé de remonter le boulevard, une banderole est alors en tête de manif.

15h, ça tourne rue Talot pour se diriger vers la gare. Au coeur de la manif certain-es s’interrogent sur la présence de « casseurs », d’autres leur répondent que rien n’a été cassé, c’est un fait. Parvenu-es à la gare, on effectue un nouvel arrêt car, comme d’habitude, une dizaine de policiers barrent l’entrée. La banderole leur fait face, quelques projectiles sont lancés accompagnés du slogan « police partout, justice nulle part » plus ou moins repris par le reste de la manif qui garde ses distances.

Les forces de l’ordre ne réagissent pas mais filment toute la scène qui aura duré un petit quart d’heure. La marche reprend ensuite vers Foch afin de rejoindre la place du Ralliement pour une troisième pause. Une guirlande de gilets jaunes est installée ainsi qu’un un point info avec des flyers, notamment pour le RIC.

15h45, certain-es parlent de bouger à la mairie, d’autres à la rocade, ce sont finalement les premier-es qui seront suivi-es et tout le monde se rejoint au croisement de la rue d’Alsace et du boulevard Foch.

On se dirige alors vers la mairie et c’est à ce moment là que les travaux du tram sont pris à parti, on peut entendre des protestations, certains tentent de dissuader les agitateurs. Le cortège connait alors un coup d’arrêt, quelques feux partent le long des travaux, la police se pointe et des projectiles leurs sont lancés. Cette fois ils répondent sans hésiter à coup de gaz lacrymogène, l’affrontement est lancé, il est 16h.

Si un petit groupe devance les hostilités et descend le boulevard, la majorité des manifestants, retenue par les travaux, est dispersée par l’envoi massif de gaz des forces de l’ordre. Certain-es gravitent autour du boulevard Foch pour observer l’affrontement alors que quelques personnes tentent, en vain, d’endiguer les évènements.

La police finit de disperser la majorité de la manifestation pendant que les irréductibles se rejoignent place Mendes France vers 16h30, plusieurs départs de feu sont observables le long de l’avenue. La grande benne du chantier du tram, présente sur la place et remplie à ras-bord, est enflammée comme lors de chaque débordement sur Angers.

Sur place, un retraité présent depuis le début du mouvement des gilets jaunes partage son sentiment sur la situation : « Je comprends, marre de faire des défilés qui servent à rien tous les samedis ». Un sentiment partagé par d’autres qui suivent les hostilités sans pour autant y participer.

S’ensuit un jeu entre la police et les manifestant-es restant-es, une centaine tout de même, qui descendent maintenant le boulevard Carnot. Barricades et départ de feux d’un côté, lacrymogènes envoyés de l’autre, ça descend un peu plus le boulevard et ça recommence.

Aux environs de 17h, certain-es se dirigent vers la rocade mais la plupart prennent rue Thiers. Tout le monde s’y rejoint pour finalement remonter au centre ville et commencer à s’y disperser, cinq arrestations ont finalement eu lieu au terme du mouvement.

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