Malgré les coups extrêmement violents portés contre nos systèmes de solidarité, les retraites en France sont parmi les meilleures d’Europe. En 2016, elles représentent encore environ 15.1% du PIB au bénéfice de 16,1 millions de retraité-e-s. [1]
L’objectif du gouvernement est de réduire ce volume, dans un premier temps, à 12% du PIB (pour l’aligner sur la moyenne européenne), par la stratégie du “régime unique”. Dans les faits, cela correspondrait à une baisse moyenne des pensions de 15%.
Le “régime unique” consiste en la suppression des régimes de retraites existants et la mise en place du système de retraite par points.
L’argument contre les différents systèmes de retraites, utilisé depuis au moins 2003 lors des réformes Fillon, insiste sur l’idée que la différentiation des systèmes est injuste. Or, on peut sur la base d’indicateurs économiques opposés obtenir deux conclusions opposées, une fois en faveur du privé et l’autre en faveur du public… Des chercheurs, qui se basent sur l’analyse et la simulation de différentes carrières type, concluent par ailleurs :
En fait, le but de cette stratégie est de diviser les salarié-e-s et de remettre en cause les droits de tou-te-s.
Le système par points permet, d’une part, de contrôler plus fermement et précisément les droits de chacun-e-s et, d’autre part, d’introduire la notion de “valeur du point” qui permet de déconnecter le montant de la pension de la cotisation et, potentiellement, de le connecter avec des exigences d’équilibre financier. Or, ces notions financières, sous leurs apparences absolues, sont généralement mise en place pour diminuer la force politique des travailleu-ses-rs.
Dans ce cadre, la section du Maine-et-Loire du syndicat Force ouvrière vous invite le mardi 18 juin dès 18h30 à la Bourse du Travail d’Angers (salle Pelloutier) pour une assemblée-débat contre ses réformes.