Mercredi 4 novembre, la Cour d’appel d’Angers rendait une décision globalement très positive. Le chef d’inculpation « dévastation et pillage » pour lequel Vincenzo a été condamné à 10 ans de prison a été rejeté, les juges ayant estimé qu’il n’existe pas d’équivalent en France.
On peut se réjouir que la justice française ait rejeté ce chef d’inculpation issu d’une loi de 1930 du régime fasciste de Mussolini, ainsi que du fait qu’elle ait donc une nouvelle fois refusé l’exécution normale d’un Mandat d’Arrêt Européen qui ne servirait qu’à condamner à une peine totalement injuste et complètement disproportionnée un simple manifestant et qui permettrait de faire passer un message répressif fort.
Les comités de soutien à Vincenzo peuvent se féliciter, ainsi que toutes celles et ceux qui se sont mobilisés de tout le travail de recherches, d’organisation, de sensibilisation et de mobilisation mené jusqu’à maintenant et de cette décision très favorable. Face à la répression, nos mobilisations et nos solidarités payent !
D’autres chefs d’inculpations ont toutefois été retenus, laissant à Vincenzo un reliquat de 2 ans et 4 mois à purger, ramené à 15 mois en prenant en compte le temps qu’il a déjà passé en prison. Il ne restait alors plus qu’à s’assurer que ce reliquat puisse être purgé en France et non en Italie, et de savoir s’il allait y avoir un aménagement de peine. Une nouvelle audience devait avoir lieu prochainement pour en décider.
Seulement voilà, 2 jours après que cette décision soit rendu, on apprenait que le procureur d’Angers a décidé de se pourvoir en cassation pour essayer de casser cette décision. On assiste là à un incroyable acharnement judiciaire de la part de l’État français qui semble ne rien vouloir lâcher. Rassurez vous, nous non plus !
Alors que la décision de la Cour d’appel d’Angers paraissait à tout le monde très travaillée, minutieuse et nuancée (n’étant pas non plus totalement favorable à Vincenzo), ce pourvoi en cassation semble bien plus relever de choix politiques que de cohérence juridique. D’autant plus que nous apprenons dans le même temps que deux policiers italiens impliqués dans la féroce répression des manifestations contre le G8 de Gênes de 2001 et condamnés pour falsification de preuves, viennent d’être promus par la ministre de l’intérieur italienne Lamorgese. (Rappelons que c’est pour avoir participé à ces manifestations que Vincenzo a été condamné.)
Le combat continue. Plus que jamais nous devons rester mobilisé.es et déterminé.es, avec Vincenzo, pour faire face à la répression !