Les manifestants angevins se sont réunis dès 11h, fraîchement et joyeusement, à la gare d’Angers. L’ambiance est au rendez-vous, on entend déjà de nombreux slogans et les sonos des camions syndicaux.
Les accès à la gare sont vérouillés, un message sur les portes indique qu’il faut emprunter l’accès « sécurisé ». Il s’agit de l’entrée principale gardée par une dizaine de flics en armure munis de boucliers, pas de casque ni de RIO... On apprend que les voies sont déjà bloquées, les manifestants font alors pression auprès du barrage policier à grand renfort du fameux chant des Gilets Jaunes « On est là ! » repris par d’autres personnes à l’intérieur.
Une porte voisine s’ouvre finalement... oups ! Les flics ne peuvent réagir à temps et les manifestants investissent enfin le hall de la gare. Sur les quais des manifestants occupent déjà les voies, le groupe est renforcé par les arrivants, 3 baqueux observent la scène impuissants.
Le cortège s’élance finalement à midi, 2000 personnes se dirigent directement vers le château d’Angers en passant par la place de la Visitation et la rue Hoche. Arrivés près de la statue du roi René, une clameur de joie et de victoire s’élève du cortège. Une énorme banderole a été déployée depuis le haut d’une tour d’angers, on peut y lire : « ON EST LÀ ! »
Le manifestation se poursuit alors en direction du centre-ville pour effectuer un rapide arrêt à la préfecture puis rejoindre le boulevard Foch. On nous signale que des manifestants sont enfermés dans le château, on commence à vouloir faire demi-tour mais on apprend qu’ils ont finalement été libérés. Il semblerait que cette séquestration ait été à l’initiative d’un responsable du château.
Le défilé reprend donc son cours pour se terminer place du Ralliement. Une sympathique chorégraphie réunissant une vingtaine de manifestants ponctue cette journée.
On s’attendait à un regain de mobilisation à l’occasion de l’examen de la réforme au Conseil des ministres. Avec 2000 participants on reste loin de la mobilisation du 5 décembre qui en comptabilisait 9200. Néanmoins, le combat continue et rassemble toujours en ce 51e jour de grève.
La lutte s’inscrit dans la durée, suite au prochain épisode !