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Procès à Niort - Retransmission



Ce vendredi 8 septembre a eu lieu un procès politique contre 9 personnes pour être, d’après le gouvernement, les organisateurs des soulèvements de la terre et d’actions écoterroristes. En réponse, plus de 4 000 personnes sont venues manifester leurssoutien sur la place de la Brèche, dans la joie et la bonne humeur.

Cgt, solidaire, Afa 79, Europe écologie les vert, le PCF et la JC, la cantine de Rennes, FO ou encore la FSU, et NDDL, c’est dans un village associatif et festif que 4 000 personnes se sont réunies dès 10h place de la Brèche à Niort.

Une chorale et des représentations théatrales ont retransmis heure par heure ce qu’il se passait dans le tribunale. Les gendarmes mobiles un peu asséchés gardaient le périmètre interdit, la foule à tout de même accompagné jusqu’au tribunal vers 13h les prévenu.e.s.

Retransmission des discours lors de la prise de parole de 14h

"On vient de passer un cap dans la criminalisation des militant.e.s, des syndiqué.e.s. On a un pouvoir qui, comme il n’a plus de majorité, utilise l’arme de la répression pour contrôler. Ce procès ne devrait pas avoir lieu, contrairement à celui contre les graves violences de l’État sur les militant.e.s à Sainte Soline. Une violence organisée et annoncée la veille par notre ministre de l’intérieur en donnant des directives contraire à l’utilisation légale des armes policières et en empêchant les secours d’arriver. C’est ce procès qui devrait avoir lieu aujourd’hui. Le deuxième procès devrait être celui du gouvernement pour son inaction écologique. Il nous traite d’écoterroristes, banalisant le terme, il l’utilse contre nous pour justifier son arsenal et ses lois anti-terroristes utilisées contre nous.

Le ministre de la justice hier disait en avoir marre de cette petite musique de la désobéissance civile. La liberté ce n’est pas toujours de respecter la loi surtout quand elle est dangereuse et destructrice. Remettons en cause le partage des richesses, l’inégalité de pouvoirs, avec une agriculture d’exploitation dééconnectée des besoins de notre société. L’humain et la nature sont exploité.e.s, le temps est compté. On pense très fort au 9 camarades qui sont poursuivi.e.s individuellement et qui sont aujourd’hui au tribunal. On est plusieurs milliers ici et on ne se laissera pas faire. Quand on touche à un cheveu d’un.e militant.e c’est tout le monde qui est touché et qui se révolte  

FSU

 »Ce qui nous a réuni aujourd’hui c’est l’eau qui est une ressoucre vitale pour les écosystèmes, la préserver et la partager, et non la privatiser sur un modèle capitaliste et l’ouverture à la spéculation pour l’agro-industrie des céréales, est primordiale. Le combat doit continuer. C’est une bataille des idées qui se joue ici. Créons des liens forts entre les associations de protection de l’environnement et des syndicats, faire prendre conscience de nos liens. Le service public est un outils important pour changer les idées et se battre pour la justice sociale qui est indéniablement liée à la justice écologique.« 

Solidaire

 »Ca fait plaisir de voir tous ce monde aujourd’hui c’est important pour les camarades. C’est le mouvement entier qui est touché et qui doit se battre pour nos combats légitimes contre un mur de privation de liberté et de destruction du social et du vivant. C’est inacceptable d’en être là. La pression et la violence augmente d’année en année. Tout est lié, la loi travail, la réforme des retraires, les jeunes dans les quartiers, les gilets jaunes, ils essayent de nous museler. On veut l’amnistie pour les camarades ! On va se battre pour cette liberté avec un autre modèle que ce gouvernement capitaliste mortifère. Pour les retraites c’est pas parce qu’on a perdu qu’on va s’arrêter là. Ensemble on doit avancer, changer le monde du travail, changer les moyens de transformation, les moyens de production, la consommation, on doit tout changer en profondeur. On doit pouvoir parler de cette question environnementale. On va les empêcher de tout bâcher !"

Confédération paysanne

« Défendre l’eau ce n’est pas un crime, faire partie d’organisations et de syndicats ce n’est pas un crime. C’est un procès politique, cela nous rappelle les luttes contre les OGM, la question de l’économie et du commerce international avec le démontage des mcdo, contre ce modèle d’industrie. Où on a gagner il va falloir défendres ces acquis. Ils broient l’environnement, les petit.e.s producteur.ice.s. Ils ont passé du temps en garde à vue et ils ont été poursuivi individuellement alors qu’ils étaient là dans un ensemble de mouvement social. C’est un accaparement de l’eau qui ne bénéficiera qu’à moins de cents producteurs avec des finances publiques. C’est un combat qu’on a commencé il y a deux ans, ici contre les mégas bassines et évidemment on va continuer à manifester et les 16 bassines ne verront pas le jour. Y compris quand les manifestations sont interdites, il faut se soutenir. Notre lutte est légitime, on demande la relax pour tous nos camarades. L’eau est un bien commun. »

Suspendu et reporté

Ce n’est que vers 21h que les militants ont enfin pu sortir du tribunal car le procès est suspendu et reporté au 28 novembre à 9h. C’est une marche aux flambeaux qui les accueille et les accompagne jusqu’à la fête de soutien.

Bassines non merci retransmettait que « ...les chiens de garde ont décidé de bloquer un cortège familial sur un petit pont et gazer au moment où nous allions accueillir nos camarades à leur sortie du tribunal (qu’ils avaient bloqué toute la journée). Le plus triste et révoltant c’est que ce continuum d’indécence que nous avons vécu aujourd’hui était prévisible dans la ville de Sieur Balloge, fervent défenseur des bassines et de leur monde. »

Des actions sont prévues dès le lendemain autour des chantiers en cours des méga-bassines. Egalement le 7 octobre rendez-vous à Lorient pour la journée de luttes contre les fermes usines.

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