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Rencontres pour une désertion collective - Nord-Ouest : Entraide et débrouille contre l’emploi



Les rencontres de la désertion collective c’est une petite semaine du 18 au 24 septembre à Bretoncelles (61) de résidences, d’ateliers, de chantiers dédiée à la rencontre et à l’organisation entre individu.es et collectifs, ayant quitté, quittant ou souhaitant quitter l’emploi afin de consolider les réseaux anti-capitalistes, sur des valeurs anti-patriarcales, anti-racistes, anti-classistes et anti-validistes.. (anti-tout quoi).

Les rencontres de la désertion collective , c’est quoi ?

Les rencontres de la désertion collective c’est une petite semaine du 18 au 24 septembre à Bretoncelles (61) de résidences, d’ateliers, de chantiers dédiée à la rencontre et à l’organisation entre individu.es et collectifs, ayant quitté, quittant ou souhaitant quitter l’emploi afin de consolider les réseaux anti-capitalistes, sur des valeurs anti-patriarcales, anti-racistes, anti-classistes et anti-validistes.. (anti-tout quoi).

La désertion collective c’est refuser et combattre l’emploi comme mode d’organisation économique où chacun·e doit traverser des rues pour essayer de vendre une part importante de son temps libre, s’insérer dans des rouages qui broient le vivant et les travailleur.euses, et en tirer juste assez d’argent pour sa (sur)vie. Et dans ce refus, trouver une myriade de chemins alternatifs.

On souhaite ouvrir un espace pour échanger sur nos vécus, découvrir les richesses de nos parcours, se confier nos difficultés, nos peurs, partager nos projets, nos agendas..
On rêve de créer des outils pour mutualiser nos ressources, relier nos lieux et nos collectifs et y intégrer les deserteureuses d’hier et de demain.

On propose un format expérimental avec la possibilité de creuser des sujets en profondeur via des résidences thématiques en petits groupes sur plusieurs jours, mais aussi des ateliers ponctuels, des discussions, des chantiers, et beaucoup d’auto-gestion (qu’on essaye de préparer au mieux !).
On veut laisser une large place aux propositions émanant de collectifs/participant.es qui ne sont pas dans l’orga, quel que soit le format, alors partagez-nous vos envies et propositions :)

Enfin, cette semaine de rencontres a vocation à être un point d’étape de la construction d’un réseau de la désertion. Nous avons également besoin d’énergies pour porter ce projet de réseau au-delà de ces rencontres, animer le réseau, proposer des rencontres, etc...

Oh waaaaw mais qui organise tout ça ?

On est un petit groupe dont certains issus des désert’heureuses (desertheureuses.noblogs.org), on est blancs, de classe moyenne ou moyenne sup’ ayant fait des études, on est cisgenres et majoritairement des hommes, valides. La plupart d’entre nous ne « travaille » pas . On vit dans le nord-ouest de la France (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie, Centre Val-de-Loire) et on cherche à s’y organiser.

Nous questionnons nos privilèges (familiaux, raciaux, de genre, de classe, etc..), et reconnaissons leur importance dans la facilitation de nos parcours de marginalisations choisies, en termes d’accès à des ressources matérielles, à des réseaux et des milieux où les personnes nous ressemblent.

Si tout le monde devrait pouvoir quitter le merveilleux monde de l’emploi, avec ou sans diplômes, avec ou sans héritage, c’est aujourd’hui loin d’être le même enjeu et la même facilité pour tous·tes. On pense donc que subvertir nos privilèges passe par la constructions de réseaux de désertions accueillants (anti-oppressifs) pour tous·tes celleux qui y débarqueront, et matériellement facilitants.
On veut déployer notre temps et notre énergie pour de la solidarité, de l’entraide, du soin, de la joie, et de l’offensivité politique !

Notre équipe de préparation est ouverte à participations, suggestions et aides de toute sortes. Il est encore possible de nous rejoindre avant ou après les rencontres : faites signe par mail ou dans le formulaire d’inscription.

On y fera quoi à ces rencontres ?

Quelques activités/discussions sont proposées, mais on attend beaucoup les vôtres :

  • Auto-défense administrative (face à la CAF, Pôle Emploi ...) et auto-organisation précaires & chomeureuses avec le Bureau de Désertion de l’Emploi,
  • Traverser les conflits dans nos collectifs : retours et apprentissages
  • Chantier participatif avec le lieu qui nous accueille
  • Alternatives à la propriété privée : communs et propriété d’usage collective.
  • Baignades dans la rivière à 50 mètres !
  • Nomadisme et sédentarité. Rapport à la terre, à la précarité : quelles organisations collectives selon les situations ?
  • Travailler sur nos fragilités bourgeoises, blanches, masculines, ... et lutter contre les oppressions croisées dans les milieux militants.
  • Tisser des alliance avec des luttes populaires/locales/syndicale ?
  • Création d’un réseau de compagnonnage ?

Et comment s’organise cette semaine de rencontres ?

Sur place nous souhaitons que le temps de rencontre soit le plus possible autogéré. Cela consistera en l’inscription des un.es des autres sur des tâches quotidiennes, de la préparation des repas au nettoyage des différents espaces en passant par l’animation des temps collectifs. Le lieu est bien équipé pour tous les besoins de la vie quotidienne pour une 40aine de personnes.

Il y a un chouette espace de camping à l’ombre (assez grand pour y prévoir des zones en mixité choisie, mais il n’y a pas d’espace distinct).
Des dortoirs en durs sont disponibles en nombre limité et accessibles seulement via des escaliers.
Parking pour voitures, camions, caravanes.
Les préaux, salles de réunion, camping sont de plein pied. Les toilettes sèches ne sont accessibles que via quelques marches.
La gare de Bretoncelles est à 5 minutes à pied du lieu.

Nous installerons des espaces pour le repos, la fête, le travail, le soin et des mixités choisies (pas forcément permanents). Nous porterons une attention particulière vis à vis des comportements oppressifs, de la santé psy et du surmenage.

Tout sur place est à prix libre.

Inscriptions

L’inscription à l’événement est demandée car la jauge est limitée à 40 personnes.

On aimerait que cet évènement sorte d’un entre-soi en termes de classe, de race, de validité, de genre et d’âge. En conséquent, si tu te reconnais en tant que personne trans, non-binaire, meuf, intersexe, racisée, handie et/ou subissant des discriminations liées à ton âge, ta sexualité ou ta classe sociale, tu peux t’inscrire dès maintenant. Aux autres personnes, nous demandons d’attendre le 31 juillet. Les inscriptions seront confirmées autour du 15 août et nous vous tiendrons au courant à partir de fin Août pour les personnes sur liste d’attente

Le formulaire pour s’inscrire c’est par ici : https://framaforms.org/inscription-aux-rencontres-pour-une-desertion-collective-nord-ouest-1688923623 (on vous enverra un second formulaire plus détaillé concernant vos besoins spécifiques une fois votre inscription confirmée)

Cette semaine c’est avant tout pour se rencontrer et on l’espère, se donner envie de faire d’autres choses ensemble. On est plusieurs millions de précaires ils sont quelques milliers à la tête des entreprises ou chez Pôle emploi à vouloir nous mettre au boulot contre des miettes. On est 100 fois plus nombreu.ses, ne nous laissons pas faire, organisons nous collectivement !

Nous ne voulons pas du plein emploi mais d’une vie pleine de luttes et de joie

Retrouvez les infos de l’événement actualisées sur le site des desertheureuses : https://desertheureuses.noblogs.org/agenda/

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