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Retraite aux flambeaux, le calme avant la tempête ?



Au soir du mardi 23 janvier se sont déroulées les « retraites aux flambeaux » dans de nombreuses villes de France. Retour sur la mobilisation angevine qui s’est déroulée sans encombre.

Le rendez-vous a été fixé par l’intersyndicale à 18h place du Ralliement. Cette marche nocturne a rassemblé 850 participants malgré le froid.
Dans un camion au centre de la place, les syndicats proposent un flambeau pour un euro symbolique. Certains manifestants sont venus équipés de leur torche maison ou de lampes.

Les syndicats ne s’encombrent pas de discours, le cortège s’élance, aux alentours de 18h30, par la rue d’Alsace. Tout le monde allume son flambeau pour effectuer la boucle habituelle en passant par Foch, puis le boulevard roi René, avant de se rendre sur la rocade. Tout au long de la marche, quelques pétards et des fumigènes rouge s’ajoutent aux flammes et accompagnent les slogans habituels anti-Macron et anti-réforme. Bon, il y en a quand même un qu’on avait pas encore entendu, ça donnait à peu près ça :

Louis XVI, Louis XVI, on t’a décapité !
Macron, Macron, ça peut recommencer !

Les flics sont bien sûr présents pour encadrer le défilé. On dénombre 2 motards, au moins 5 baqueux et une dizaine de flics dans des fourgons qui devancent la manif.

Une fois sur la rocade, la manifestation marque une pause vers 19h15 pour assister à un petit feu d’artifice lancé depuis le pied du château d’Angers. On reprend ensuite la marche et le cortège, comme à l’accoutumée, se coupe en deux. Des syndicalistes quittent rapidement la rocade, par le quai Ligny, pendant que gilets jaunes et autres motivés poursuivent leur avancée jusqu’au niveau du quai Félix Faure.
Le premier groupe est déjà dispersé lorsque le deuxième atteint la place du Ralliement à 20h. Un grand drap a été tendu au milieu de la place, les gilets jaunes ont prévu la diffusion du documentaire « La Sociale » de Gilles Perret.

Cette soirée, bien que tranquille, atteste de la motivation des grévistes décidés à ne rien lâcher. On attend désormais la grande mobilisation du vendredi 24 janvier, le projet de réforme des retraites sera enfin présenté en Conseil des ministres. Le calme avant la tempête ?

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