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Un samedi ordinaire... désolant.



Le samedi 14 janvier, appel du groupe CJA à se rassembler devant le Jardin des Plantes malgré la pluie et le vent… désolant.
Nous nous retrouvons à guère plus d’une dizaine de Gilets jaunes (mais déterminés malgré tout)… désolant.
En s’approchant de l’entrée du Jardin des Plantes, deux voitures de police stationnent déjà… désolant.

A moins de 100 mètres des grilles, les policiers arrêtent tout ce qui ressemble de plus ou moins loin à un Gilet jaune… désolant.
La police contrôle immédiatement nos identités et fouille nos sacs… désolant.
On nous fait savoir qu’il est interdit de nous « rassembler », ordre du préfet… désolant.
Nous descendons le boulevard Carnot pour simplement prendre le temps de discuter entre nous. Aussitôt, la police nous interpelle à nouveau… désolant.
Plus conciliante, elle nous enjoint d’aller sous les arches de la Bourse du Travail (où les agents de la BAC pourront nous avoir à l’œil)… désolant.
Nous déclinons cette offre alléchante et décidons de nous attabler au café Oh Puces. Deux voitures de police stationnent devant le bar en attendant que l’on en ressorte… désolant.
Nous décidons d’aller saluer le rassemblement de producteurs de pommes au carrefour St-Serge avec l’idée d’y déployer une ou deux banderoles contre la flambée des prix… désolant.
En entrant dans la grande surface, on entend le vigile avertir que des « Gilets jaunes trainent dans le coin »… désolant.
En sortant du magasin, les voitures de police sont à nouveau là… désolant.
Fin de la partie, je ne sais pas ce qui est le plus désolant :
l’acharnement à nous faire taire ou bien le temps et l’énergie que déploient les agents à jouer au chat et à la souris avec de simples manifestants.

Et « désolé » pour ce dernier dessin mais tout ça est si pathétique.
Vaut mieux en rire…
Cité jaune Anticapitaliste

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