Alors que nos libertés n’ont jamais été autant menacées, l’état se dote d’une arme terrible capable d’influencer profondément nos vies. Contrôllé.e.s partout, épié.e.s tout le temps. La surveillance de masse dépasse un cap qui fait froid dans le dos.
A Angers comme ailleurs, la présence d’une foule hétéroclite représentant toutes les tendances politiques (y compris les pires) a freiné une bonne partie des personnes habituées à battre le pavé. Comme si le virus et la présence de l’extrême droite étaient plus fort que le sentiment de nous révolter contre un pouvoir qui se dôte des armes pour nous faire taire. Certes, défiler dans un tel cortège est déroutant, voire dégoûtant ou flippant. Certes, on y côtoie autant des gilets jaunes, des soignants ou des anarchistes que des membres de civitas ou de l’alvarium, mais les raisons de lutter sont légions !
Les brevets mis sur les vaccins sont une aberration humaine. Les personnes qui s’enrichissent sur le dos de cette pandémie sont passibles de crime contre l’humanité. Réclamons la levée des brevets, la distributions des doses nécessaires aux personnes vulnérables des pays pauvres qui en ont besoin, au lieu de l’imposer ici à celles et ceux qui ne le souhaitent pas. Allons plus loin, et réclamons que tous les bénéfices réalisés par les entreprises pharmaceutiques sur les vaccins soit reversés aux soignants sous payés du monde entier. Il faut bien rêver un peu.
La mise en place du pass sanitaire est une horreur sans nom. Fichage, discrimination sociale, chômage… mais ici c’est l’ensemble de cette gestion catastrophique qu’il faut combattre ! Cette lutte ne peut pas être menée au côté de fascistes ou complotistes de tous poils, mais elle doit l’être. Les virer manu militari n’est pas envisageable depuis le début du mouvement, le rapport de force n’étant jamais suffisant. Lutter dans une foule potentiellement hostile n’est alléchant pour personne, mais si nous sommes nombreux.ses à être présent.e.s, nous pouvons poser nos revendications, notre style. Et se sentir à l’aise et heureux.se de faire nombre dans la rue.
Venons revendiquer l’abolition du pass, mais allons plus loin surtout. Faisons de ce moment un lieu d’ouverture, de débat, venons discuter et apprendre de ce mouvement, qui a commencé par une revendication simple et légitime : s’opposer à une mesure liberticide. Faisons de ces samedi après midi des moments de joie où nous retrouver ensemble, face à un pouvoir toujours plus oppressif. Faisons en des moments de force, où l’on peut montrer ensemble que nous sommes prêt.e.s à défendre nos libertés au mépris des autorités et de l’extrème droite. Assumons nos positions et nos idéaux, sans avoir à basculer dans un débat destructeur entre pro ou anti vax , mais alternatif. Montrons les alternatives. Prouvons qu’elles sont possibles et s’organisent déjà !