Tribune Mouvements sociaux / Résistance

COMMUNIQUÉ DE MEMBRES DE LA BATUCADA



(Les gentes en rose qui font des percussions en manif)

Face à la popularité qu’a eu une vidéo filmée rue d’Alsace ce jeudi où l’on voit une scène de bagarre générale entre les policiers et les manifestant.e.s, nous voulons recontextualiser cette scène, qui est le résultat d’une agression de la police envers certain.e.s de nos membres.

Ce que nous ne voyons pas sur la vidéo :

Après avoir envoyé des tirs tendus de gaz lacrymogène, la police nous a chargé.e.s, a jetté et matraqué au sol deux musicien.ne.s de la batukada (donc nous), et nous ont trainé.e.s au sol par le pied. Précisons que nous étions spécifiquement pris.e.s pour cible. La chute a été violente et a déclenché un élan de solidarité des manifestant.e.s présent.e.s autour qui, face à cette scène, ont chargé à leur tour pour nous défendre face aux coups de matraque.

Face à la foule, la police nous a finalement lâché.e.s et a asséné des coups de matraques sur les manifestant.e.s dans tous les sens en hurlant. Ils se sont déchaînés, chacun.e a donc tenté de se défendre face à nos agresseurs.

Nous avons également été témoin des rires des forces de l’ordre quand certain.e.s leur faisaient remarquer les blessures qu’ils ont causé. L’un deux à fait une révérence à une manifestante qui leur faisait remarquer que son ami était particulièrement blessé à la tête.

Nous savons de quel côté est la violence, et l’avons largement constatée lors de cette manifestation. Nous constatons également les dizaines de blessé.e.s : fractures, plaies ouvertes, brûlures, coups à l’entre-jambe... et nous pensons également à toutes les personne victimes de crises d’angoisse ou de crises d’asthme que l’on ne compte jamais. En face, ils font reconnaître une cheville foulée comme une blessure, ne soyons pas dupes quand ils nous donnent leurs chiffres.

L’intimidation policière vise à nous dissuader de manifester alors que la situation politique, sociale et climatique est dramatique, mais nous n’avons pas peur, nous sommes déterminé.e.s, nous allons continuer !

Merci à celleux qui nous ont protégé face aux agressions policières, force aux interpellé.e.s,

À MARDI, 14H PLACE LECLERC !

PS : Nous ne sommes pas que des meufs !

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