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Samedi 26 juin La Loire n’est pas une poubelle !



Inquiets de la pollution générée par cinq centrales nucléaires situées en amont du fleuve, un collectif d’habitants des Ponts-de-Cé et des bords de Loire appelle les organisations et habitants mobilisés sur les enjeux d’environnement et de climat à se rassembler le samedi 26 juin 2021 à 14h30 au Port des Noues ( Ponts-de-Cé ) pour un temps d’information et d’échange.
Avec la présence de Sortir du Nucléaire 49, Greenpeace Angers, Youth for Climate Angers, Justice Climatique Angers, Le Cercle 49… et un intermède musical du groupe ponts-de-céais Des Lions pour des Lions.

De la radioactivité à longueur d’année en Loire et dans notre eau de consommation : quel impact sur l’environnement et la santé ?
A quoi renvoie la pollution nucléaire de la Loire ? La radioactivité du fleuve est surtout due au tritium, c’est-à-dire de l’hydrogène radioactif, un déchet rejeté en permanence, depuis des décennies, par l’activité des cinq centrales nucléaires du bassin de la Loire (Dampierre, Belleville, Saint-Laurent-des-Eaux, Chinon et Civaux). Le Maine-et-Loire est le département le plus touché de France pour son eau de consommation.
Par ailleurs, les réacteurs de la centrale nucléaire de Chinon, située à moins de 80 km d’Angers et sur la rive de la Loire, auront en 2028 tous dépassé 40 ans de fonctionnement, c’est-à-dire la durée d’exploitation prévue lors de leur construction. Bien que des travaux de rénovation aient été effectués au fil du temps, certains éléments comme la cuve des réacteurs ne peuvent pas être changés. Plus la durée d’exploitation d’une centrale nucléaire augmente, plusles risques d’accidents dus à l’usure des matériaux s’aggravent.
Pour comprendre les problèmes environnementaux et sanitaires que posent ces rejets, un petit cours de chimie s’impose. Sous forme d’eau tritiée, H20 devient T20 (oxyde de tritium). L’eau tritiée radioactive peut être constituée de molécules HTO (hydroxyde de tritium) ou de T20. Or l’eau tritiée se comporte comme un sosie de l’eau normale : elle pénètre dans l’ensemble des cellules des organismes vivants qui l’ingère.
Le tritium est-il dangereux ? Si l’on en croit les déclarations des autorités sanitaires, il n’y pas lieu de s’inquiéter : les taux de radioactivité seraient trop faibles et les mesures effectuées souffriraient de problèmes de méthode. Fausse alerte ? A l’heure où les groupes d’intérêt pro-nucléaires déploient une campagne de relations publiques massive afin de faire passer l’électricité nucléaire pour une énergie verte, bonne pour le climat, on reste en droit de s’interroger.
Le Cercle 49

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