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Contre la puanteur des halles Biltoki - Retour sur la manifestation



Vendredi 16 juin plus de 300 personnes étaient rassemblées, à Angers, en bas de la cathédrale afin de protester contre la présence des fascistes de l’alvarium cachés derrière leur entreprise, les Blancs de l’Ouest, présentes dans les halles Coeur de Maines.

Depuis plusieurs semaines des articles alertent sur la présence des nationalistes les Blancs de l’Ouest dans les Halles, nouveau grand projet de Béchu qui fait lui même l’objet de protestation sur plusieurs sujets : conflit d’intérêt, argent public offert à une entreprise privée, des halles bourgeoises qui gentrifient encore plus le centre ville et Pascal Favre d’Anne qui s’est mis au pipeau.

Un projet controversé

Comme nous pouvions le lire dans un article de Médiapart parut le 25 mai : "Le projet phare de Christophe Béchu est visé par une enquête judiciaire. La décision a pris tous les observateurs de court. À moins d’un mois de l’inauguration des "halles gourmandes" d’Angers, projet phare de Christophe Béchu, l’ancien maire de la ville devenu en 2022 le ministre de la transition écologique d’Emmanuel Macron.etc."

On peut y lire que le restaurateur Pascal Favre d’Anne a annoncé qu’il se mettait finalement en retrait de ce dossier,[...] il veut "éviter d’entacher le beau projet des halles" aujourd’hui rattrapé par des soupçons d’irrégularités.

"Plusieurs questions se posent néanmoins : pour quelle raison n’y a t-il eu aucun appel à candidature ? D’autres opérateurs potentiellement intéressés ont-ils été contactés ? Sollicitée, la municipalité ne nous a pas répondu, tout comme le cabinet de Christophe Béchu." également le deuxième problème soulevé et détaillé par Médiapart est la présence de Mathilde Favre d’Anne, qui "décide de se présenter sur la liste de Christophe Béchu aux éléctions municipale de mars 2020.[...] La sommelière de formation devient ensuite son adjointe au rayonnement et au tourisme. Un an plus tard, en mai 2021, le couple annonce la fermeture de son restaurant principal, pour "mener à bien le projet des halles alimentaires municipales du front de Maine", comme le présente la presse locale.[...] "

"Les procès verbaux des délibérations attestent qu’elle n’a pas pris part aux votes. Mais ils ne font aucune mention du fait qu’elle a quitté les lieux. Mathilde Favre d’Anne préside aussi, en tant qu’élue, l’agence "Destination Angers", structure publique de développement touristique partie prenante dans le projet de Biltoki."

Ces grandes halles gourmandes, à l’enseigne lumineuse "Biltoki", ont ouvert ce vendredi 16 juin en fin de matinée, la BAC stationnait gentillement et déambulait pour apprécier le spectacle de l’ouverture. Plusieurs voitures de police ont surveillé chaque entrée dès 11h. La bourgeoisie angevine déambulait parmi les stands de luxes et faisait bronzette accoudée au tonneaux flambants neufs de la nouvelle terrasse du coeur de Maine.

Il est impressionnant d’observer cette scène qui pourrait paraitre surprenante, il y a bientôt 10 ans cet endroit était un parking avec plusieurs allées de grands arbres millénaires. Ensuite les chantiers de la rénovation urbaine en ont rasé la moitié pour créer une esplanade (un grand rectangle d’herbe), les quelques arbres restant devant le lycée du sacré coeur, où la population était plutôt jeune et festive à désormais disparue pour laisser place aux halles Biltolki.

Le marché de producteurices de produits bio et locaux, qui à été déplacé à plusieurs reprises, se retrouve dans des espaces peu adaptés. Un commercant a pu témoigner : « Nous avons été déplacé sur la place Molière, puis sur le coeur de Maine pour les travaux, à plusieurs reprises. On a alerté sur les emplacements serrés qui nous étaient donnés et notre besoin d’espace pour installer le marché. On a même du mesurer chaque stand, espace et passage de véhicule en prévisions de nos emplacements finaux. Les travaux sont bientôt finis et on s’est apercu qu’aucune de nos informations avaient été prise en compte. Résultats ? Les arbres replantés sont trop sérrés et il va être compliqué, voir impossible d’installer certain stand. La Mairie tarde toujours à nous répondre, pour le moment nous ne savons pas comment cela sera modifié ou non. »

Le 16 juillet sera bientôt l’anniversaire de la [1]https://www.ouest-france.fr/societe... sur cette fameuse esplanade. Cet évènement tragique à vite créé un climat de tensions dont les fasciste locaux se sont très vite emparé en brandissant les origines(soudanaises) du meurtrier présumé pour expliquer l’acte violent.
Depuis le rectangle de verdure est encadré de grilles de chantier avec des horaires d’ouverture au public. De nombreuse personnes sont venues pour déposer des fleurs et des mots au bord de Maine, il est surprenant qu’aucune plaque de commémoration n’ait été installée depuis, la mairie semble attendre que les derniers hommages s’envolent dans la Maine, pour laisser place aux nouvelles activités de la ville.

Pas un Sou pour les fachos !

Le rassemblement du vendredi 16 a été appelé par une vingtaine d’associations (UCL, Solidaires, JC, RAAF,CGT,FSU, RAARE, RAFU, MNL, Le planning49, Collectif Lucioles, Collages féministes Angers, Nature et Progres, Solidaire étudiants, Solidaire Sud,...). Environ 300 personnes, de tous âges, se sont rassemblées dans le calme et en chantant des slogans, après 1h de manifestation où les forces de l’ordre ont été appelées en surnombre à protéger le nouveau batiment en allumette. Ils n’auront servit à rien. La frutration et le désarroi se sont lus dans leurs yeux lorsque chacun est reparti du rassemblement. Derrière les flics, la bourgeoisie angevine n’avaient pas bougé d’un pouce et continuaient à siroter sur ses barriques Biltoki.
La Bac frustrée a courru dans les rue de la Doutre, proche de Rochefoucault pour interpeller toute personne ayant pu manifester. Pour rappel, cette manifestation avait été déclarée par les organisations et acceptée. Ils ont fouillé les sacs, mais n’auront rien trouvé à part l’une des banderoles de tête qu’ils se sont empressés de confisquer sans aucun motif et en cachant mal leur joie. Palpations et prises d’identités, c’est après presque une heure qu’ils ont fini par repartir, certainement pour profiter de l’inauguration qu’ils venaient de quitter.

La presse angevine ne sait apparement pas faire de bonnes recherches...

Dans la presse locale un article donnait la parole au groupe Biltoki sur la présence fasciste : " Je juge les blancs de l’ouest comme commerçants, pas sur ce qu’ils font à côté. Je trouve cette polémique très triste car encore une fois, ce sont deux camps qui s’affrontent de manière violente. Mais j’en ai parlé avec eux, et les principaux concernés ne devraient pas y être."

Seulement le jour de l’inauguration, les principaux concernés étaient bien présents derrière leur stand, et cela n’a pas eu l’air de gacher la fête à Monsieur le Maire.

La CFDT a même écrit un communiqué contre cette entreprise fasciste ! Paru dans ouest france le matin de l’inauguration, on vous partage un extrait ici :

« Rappelons que cette association s’est rendue responsable de violences en centre-ville, ce qui lui a valu sa dissolution en 2021 par le ministre de l’Intérieur, ce dont s’était alors félicité l’ancien maire d’Angers en ces termes : « pas de place pour les prêcheurs de haine ! » », poursuit le syndicat.

« La présence de cette société les blancs de l’ouest, qui plus est dans un lieu financé par des deniers publics, pose problème. Cela va à l’encontre des objectifs et valeurs liés à ce projet, de même qu’au besoin de sérénité nécessaire sur ce quartier « Cœur de Maine », dans la ville où il fait bon vivre. Cela va à l’encontre des valeurs de la CFDT. La CFDT Angers interpelle la mairie d’Angers et la société Biltoki, car elles ont une responsabilité dont elles ne peuvent s’exonérer, et les invite à faire en sorte de ne pas laisser cette société s’installer en proximité des angevins », poursuit la CFDT qui appelle par ailleurs les angevins « au boycott de cette boucherie-charcuterie ».

On peut également voir sous l’article que les frères Cochin derrière l’entreprise de cochons ne seraient plus militants depuis 4 ans... d’où sort cette information ? Il est étrange pourtant de rappeler que leur présence dans les groupes fasciste locaux est encore d’actualité et non "une erreur de jeunnesse" comme on peut le lire. Nous invitons angers info et ouest france à se renseigner sur le taff énorme et précis qu’effectue le RAAF afin d’éviter d’autre fake news de ce genre.

L’ESA invite et finance la Flamme Angevine

Le 8 juin, des étudiants ont été choqués et ont essayé d’alerter le directeur de leur établissement, sur l’identité de la Flamme Angevine, qui a été invité par l’ensemble des BDE de l’école Supérieur d’Agriculture lors d’un évènement au sein de l’école. Jean-Eude Gannat, porte parole de l’Alvarium était présent en personne pour servir des foués aux étudiant.e.s. Pas étonnant étant donné qu’il est l’un des gérants de cette entreprise de foués, avec Hervé Le Morvan, militant connu et notamment condamné pour avoir frappé, par méprise un baqueux lors des gilets jaunes.

Plusieurs étudiants ont donc décidé d’alerter les étudiants de l’ESA sur la réelle identité de ces invités. Après un tractage, le directeur de l’ESA a préféré menacer les étudiants plutôt que d’agir contre la venue de ces fascistes violents.

Angers, ville où il fait bon d’être facho !

La Ville d’Angers catho et bourgeoise laisse de plus en plus la place à ces groupuscules identitaires. Bien que l’Alvarium en tant que tel a été dissout, les mêmes fascistes, dans les mêmes locaux continuent encore et toujours (plus) leurs activités. On aura vu à plusieurs reprise la Bac les défendre et se battre main dans la main contre les militants anti-faciste. Bien que ces militants d’extrème droite se cachent désormais sous l’étiquette du RED (Rassemblement des Etudiants de Droite) cela n’atténu par leurs discours haineux et leurs actions violentes qui, sous couvert de bonne familles et de jolie chemises, leurs offre la protection de la Ville d’Angers.

Ils ont encore leurs locaux rue du Cornet, ils ont ouvert un bar, l’ancien bar le bazar, où ils se cachent peu, sur les réseaux sociaux, de leurs activités festive, et désormais ils ont pignon sur rue dans les halles Biltoki.

Il y a un peu plus de cinq ans leurs premier local a fermé suite aux mobilisations forte anti-fasciste qui ont eu lieu sur Angers.

Le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève !

Ce rassemblement n’est pas une fin en soi. Des actions suivront jusqu’à satisfaction ! L’antifascisme c’est l’affaires de tou.te.s !

Notes

[1mort de trois jeunes

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