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No Bassaran !



Retour sur la mobilisation du mercredi 22 septembre contre les méga-bassines du Marais poitevin. Plus de 700 personnes se sont rassemblées pour manifester et interrompre le chantier où est creusée la première bassine.

Le ciel bleu immaculé et un soleil radieux ont accompagné la lutte pour cette belle journée du mercedi 22 septembre. Plus de 700 personnes ont répondu à l’appel à converger contre les « méga-bassines » lancé par Bassines Non Merci, la Confédération Paysanne et les Soulèvements de la Terre pour le 1er acte de la saison 2. Il s’agit de s’opposer au « hold-up sur l’eau » de l’agriculture intensive au détriment des petits exploitants.

Tout le monde s’est réuni place de la Brèche à Niort à 12h, 20 tracteurs de locaux et du 44 se sont mobilisés pour l’occasion. Drapeaux, pancartes et banderoles sont de sortie.
Un banquet paysan à prix libre, organisé par des cuisines autonomes de Rennes, Angers et Poitiers, est rapidement pris d’assaut par les manifestant·es.
De nombreuses organisations sont présentes, des syndicats, associations environnementales... L’ambiance est bon enfant, un orchestre est présent, on écoute des chansons, des slogans et les discours d’intervenants.

Vers 14h, c’est le grand départ du convoi mené par les tracteurs, direction Mauzé-sur-le-Mignon où a commencé le chantier pour creuser la première bassine.

Le trajet a pris 2 heures et créé des embouteillages, un hélicoptère a rapidement été mobilisé et une dizaine de flics étaient sur place. Ils n’ont rien pu faire pour empêcher les militant·es d’accéder au chantier, les travaux ont donc pu être interrompu, des moutons et des chêvres ont été lâchés dans l’enceinte.

La trentaine de GM arrivés en renfort sont restés à une bonne distance des occupant·es, ils n’ont montré aucune intention de les déloger. Sans casque, ils se sont contentés de filmer les manifestant·es et d’interrompre le début d’une attaque sur un engin de chantier. Ils ont ensuite confirmé leur intention de défendre les machines en se positionnant entre elles et les militant·es.

Quelques moments plus tard une machine isolée des autres, et située du côté des manifestant·es, est prise pour cible. En un rien de temps l’engin se retrouve hors service et décoré, tout redevient alors calme et c’est l’heure du goûter. C’est là qu’une dizaine de GM dont certains du PSIG, toujours sans casque, viennent se positionner près du véhicule endommagé juste sous le nez et les huées des militant·es.
Le « Cassez-vous, cassez-vous ! » repris en coeur retentit comme une première sommation ; le « Pro-vocation, pro-vocation ! » comme une deuxième. Nassés par les manifestant·es, les GM paniquent et certains jeunes galèrent à revêtir leur casque alors que la tension monte.

Rapidement des jets de pierre fusent, le terrain en chantier et fraîchement creusé en est recouvert. Autant de projectiles à portée de main... A quoi s’attendait le chef des pantins en les envoyant ainsi dans la fosse..? Bilan : 3 blessés légers chez les militaires et une retraite aussi ridicule que leur avancée.

L’occupation du chantier prend fin vers 18h, les travaux ne reprendront pas ce jour. C’est une victoire, un premier round qui atteste de la détermination des opposant·es aux méga-bassines. Une action réussie qui a su mobiliser des opposant·es aux sensibiltés diverses : paysan·es, habitant·es, militant·es, associations, syndicats... Et ce n’est que le début, diverses actions vont suivre et un prochain rendez-vous national est d’ores et déjà prévu pour les 6 et 7 novembre. Les intentions sont clairement exprimées : « Pour une bassine construite, 3 bassines détruites ! »

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