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Pas une bassine de plus !



En pleine sécheresse, plus de 30 collectifs, syndicats et associations s’engagent à se mobiliser contre les méga-bassines en cas de démarrage d’un nouveau chantier. Elles donnent rendez-vous pour l’arrêter le 3e week-end suivant le début des travaux. Bassines Non Merci qui va être auditionné jeudi par la Commission Européenne Peti dénonce également l’illégalité de ces bassines, qui bafouent pas moins de 9 directives européennes, comme le démarrage de la Bassine SEV 17 l’a déjà montré.

A l’appel des collectifs Bassines Non Merci et des Soulèvements de la Terre

La sécheresse qui sévit une nouvelle fois sur le pays, notamment sur les Deux-Sèvres, confirme dramatiquement l’ensemble des critiques développées par les opposants aux méga-bassines : inadaptation intrinsèque du modèle agricole dominant qui vise à démultiplier les bassines face à la crise climatique, impact sur les réseaux hydrologiques extrêmement fragilisés, pompage hivernal malgré des nappes qui peinent à se recharger ! Le tout sous l’argument fallacieux de la « substitution ».

Au vu de la contestation, le chantier test de Mauzé-sur-le-Mignon - 1re d’une nouvelle série de bassines - a été un calvaire pour ses promoteurs, que ce soit pour l’État ou pour les dirrigants organisés en société anonyme. Face aux diverses actions menées - rendez-vous hebdomadaires, envahissement du chantier, désarmement de plusieurs engins, mobilisations répétées de milliers de personnes - les difficultés de réalisation et les coûts de surveillance se sont démultipliés. Pour le mouvement citoyen de contestation contre les bassines, ce premier chantier a plutôt été un catalyseur qui n’a fait que l’amplifier et fortifier sa détermination. Ce mouvement assume aujourd’hui la nécessité de la désobéissance quand les crimes contre l’eau et les terres sont appuyés par le gouvernement. Il a pris une dimension nationale et emblématique sur la défense et le partage de ce commun qu’est l’eau. Il travaille localement à d’autres projets de territoire alternatifs compatibles avec les enjeux climatiques.

C’est l’antagonisme entre deux visions de l’agriculture et in fine du vivant qui s’est clarifié. L’une, agro-industrielle, dopée aux intrants chimiques et à la course aux volumes, qui privatise les ressources communes dans une logique à court terme ; l’autre, paysanne, guidée par l’urgence absolue de prendre soin du vivant, de le mettre en partage et d’en maintenir la diversité et la fertilité.

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