La première génération de militant.es du groupe angevin national-catholique l’alvarium a pris un coup de vieux. La trentaine approchant, la plupart de ces rejetons de bonnes familles sentent qu’il est temps de satisfaire aux attendus sociaux de l’esprit vieille France qui les a vu grandir. La pression à fonder un foyer conforme au standard catho-tradi implique avant tout de parer à sa subsistance financière. Les années d’insouciance sont révolues. Papa-maman ont longtemps pourvu aux caprices des enfants, il est temps d’acquérir une relative autonomie financière pour se lover au plus vite dans un style de vie sentant le moisi et la naphtaline.
Même si le coût social à payer pour leur engagement nationaliste tend à s‘atténuer dans une période teintée de brun, il leur est souvent plus délicat de postuler en tant que salarié.e quand une simple requête dans un moteur de recherche jette une ombre sur leur CV. C’est une des raisons parmi d’autres qui les pousse à créer des entreprises. Il leur faut alors forger une image de respectabilité afin de fourguer leur camelote au plus grand nombre. Mais les faits sont têtus (bien que pas autant que nous). Si les milicien.ne.s deviennent chef.fe.s d’entreprise, tou.te.s restent néanmoins des militant.es et il faut les traiter comme tel.le.s.
Cet article porte un premier coup de projecteur sur des entreprises caractérisées par une direction fortement ou complètement composée de nationalistes radicaux avérés. Afin de garder une cohérence à cet article, qui en appelle d’autres, nous avons choisi de ne traiter que des entreprises dites « de bouche » exerçant en Maine-et-Loire. Les quatre entreprises abordées taisent évidemment l’idéologie qui anime leurs entrepreneurs car la politique et les affaires font souvent mauvais ménage en terme d’image. Dévoiler la puanteur qui règne en arrière-cuisine apparaît alors comme une nécessité de salubrité publique.
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