Infos locales Luttes paysannes / Autonomie alimentaire

Retour sur la manif’action de Saint-Colomban du 03/07



Plus de 700 personnes ont répondu à l’appel de l’acte 4 de la 3e saison des Soulèvements de la Terre avec la Tête dans le Sable. Retour sur la manif’action de Saint-Colomban pour s’opposer à l’extension des carrières de sable. On en a aussi profité pour démonter l’écluse illégale d’un maraîcher industriel !

Les manifestant·es se sont donné·es rendez-vous dimanche 3 juillet à 11h pour partager un pique-nique sous un soleil radieux. Malgré les fouilles et la prise d’identité systématique des arrivant·es par les gendarmes, une ambiance joyeuse, festive et revendicatrice règne au campement.

Une trentaine de tracteurs ont été mobilisés

Il s’agit de la seconde manif’action des Soulèvements De La Terre avec l’association locale la Tête Dans Le Sable. Celle de juin 2021 avait réuni plusieurs centaines de personnes pour s’opposer à l’extension des carrières de sable des industriels GSM et Lafarge. Ces exploitations défigurent le paysage, anéantissent le bocage et affectent profondément les nappes phréatiques.

Après de nombreuses prises de parole d’associations, syndicats et élu·es, la manifestation démarre vers 14h30, direction la sablière de GSM à Saint-Colomban. Une trentaine de tracteurs accompagent la marche, un bar mobile ravitaille les participant·es. De nombreux chants, slogans, drapeaux et pancartes militants parsèment le cortège.

Les prises de parole sur le campement
Tracteurs et manifestant·es convergent vers la sablière de GSM

La sablière est entourée par une clotûre métallique derrière laquelle de nombreux gendarmes sont positionnés. Selon Ouest-France 170 d’entre eux ont été mobilisés pour la journée. Des paysan·nes ont déversé symboliquement plusieurs tonnes de légumes en décomposition devant l’entrée. L’odeur pestilentielle est à la mesure de ce que nous inspirent les industriels et leurs profits.

Le cortège repart vers 15h30, une deuxième action est au programme et un bloc se forme en tête de cortège. On passe devant une dizaine de gendarmes apathiques et courrons à travers champs. Nous arrivons alors sur la propriété du maraîcher industriel Jean-François Vinet qui possède une écluse illégale.

Bien organisé·es, les manifestant·es parviennent rapidement à l’écluse qui passe à la meleuse ! Les bleus sont totalement pris au dépourvu et l’action ne rencontre aucune perturbation. Une corde est attachée à l’écluse pour que le maximum de personnes achèvent de l’enlever, le cours d’eau est finalement libéré.

L’écluse est ramenée au campement, la manif’action se termine, les mines sont satisfaites et réjouies. On se félicite de cette belle journée et on rigole des gendarmes frustrés dont l’hélicoptère, absent jusque-là, survole en rase-motte le campement...

Cette manif’action démontre, une fois de plus, la mobilisation et la détermination grandissante des militant·es. Continuons de nous opposer à ce système mortifère où le profit individuel prévaut sur l’environnement et le bien-être de toutes et tous.

Poursuivons la lutte !

À lire aussi