Lundi 09 août, une soixantaine de personnes se sont réunies place du Ralliement en fin d’après-midi pour protester contre le manque de solution de logements à Angers. Initiative prise par le Collectif de Soutien aux expulsés. En effet, suite à l’expulsion de la Grande Ourse, les solutions de relogement proposées par la préfecture se sont avérées plus que précaires. Excentré-es de la ville et sans moyens pour cuisiner ou se déplacer, les habitant-es sont resté-es dans l’incertitude totale sur ce qui allait se passer après le lundi 09 au soir, date à laquelle la prise en charge à l’hôtel s’arrêtait. Finalement, six personnes, dont une famille, n’ont pas vu leur relogement à l’hôtel reconduit. Pour les autres habitant-es, c’est une semaine qui a été rajoutée. L’incertitude et le stress sont toujours là pour ce qui s’ensuivra. Ils sont dans l’attente de voir une enquête sociale s’établir, comme l’avait annoncé le préfet, mais pour l’instant personne n’est venu.
Actuellement, il y a plus de 12 914 logements vacants sur Angers, et aucune prise en charge convenable des personnes mises à la rue. La seul solution reste le 115, lieu ne proposant que 63 places pour la nuit. Saturé, il s’est vu déplacé en périphérie, entre deux grands axes routiers, au bord des voies de chemin de fer, sans pour autant que des places supplémentaires soient créées. Construction précaire, à une demi heure du centre, le chemin est long et compliqué pour les familles, femmes enceintes et personnes handicapé-es. Une situation particulièrement pitoyable.
Au vu de la situation, après une heure de rassemblement, où passant-es et touristes se sont arrêté-es pour lire, s’informer et écouter les revendications « un toit c’est un droit ! », le mouvement prend la direction du 115 de manière improvisée. Plus de 70 personnes ont partiellement bloqué les boulevards Foch et le tramway. La police, non préparée, a d’abord surveillé de loin puis plusieurs voitures, dont 1 fourgon, ont suivi la manifestaion jusqu’à la halte de nuit pour ensuite rester en retrait en haut de la rue.
Sur place, des personnes attendaient l’ouverture du 115 et/ou étaient venues soutenir l’initiative du Collectif de Soutien à La Grande Ourse (lien Facebook). Partageant ensuite repas et discussions, le rassemblement s’est tenu jusqu’à l’ouverture de la halte de nuit.
La situation actuelle du logement à Angers est déplorable. Cacher la misère plutôt que d’aider ces femmes, ces hommes et ces familles à s’en sortir ! Voilà la devise d’Angers, ville où il fait bon d’y vivre !