Justement, l’industrie du travail détaché est dans la ligne de mire de certaines de ses victimes depuis un moment. Il y a moins d’un an, un procès se tenait à Arles. Travail dissimulé, agressions, les conditions sont proches de l’esclavage moderne.
A celles et ceux qui auraient hésité à aller ramasser des salades dans les prairies décorées de rosée fraiche, un petit rappel sur ce que l’on vous demande de soutenir à travers une série de trois textes :
Combattre l’exploitation de la main d’oeuvre dans l’agriculture (1/3) - Rompre le silence
Ils et elles ont parfois travaillé jusqu’à 260 heures par mois, soit presque le double de ce qui est autorisé dans la loi en France. « Chez Quali Prim, on coupait des salades, témoigne K. On travaillait de 12h30 à 21h sans pause. Pour ne pas tomber, j’allais manger des bonbons en cachette. Dans les toilettes, comme un animal. » Se blesser dans les champs ne suffit pas à être arrêté et être malade ne semble pas non plus possible dans certaines exploitations : un jour où elle informe ses employeurs qu’elle doit aller à l’hôpital pour une visite médicale, Yasmine s’est vue fermement remerciée : « on m’a juste dit, « ne reviens pas » . Je n’ai eu droit à aucune autre explication ».
La suite sur mars-info