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C’est qui les 200 000 exploité.e.s qui manquent à l’agriculture ?



Le ministre de l’agriculture exhortait cette semaine « l’armée des ombres » à aller se casser le dos dans les champs pour pallier au manque de main d’oeuvre dûe au Coronavirus. Ces mains qui manquent ce sont celles des travailleu.r.se.s détaché.e.s qui acceptent chaque année de travailler dans des conditions misérables pour des salaires de misère. Un texte paru sur mars-info.org

Justement, l’industrie du travail détaché est dans la ligne de mire de certaines de ses victimes depuis un moment. Il y a moins d’un an, un procès se tenait à Arles. Travail dissimulé, agressions, les conditions sont proches de l’esclavage moderne.

A celles et ceux qui auraient hésité à aller ramasser des salades dans les prairies décorées de rosée fraiche, un petit rappel sur ce que l’on vous demande de soutenir à travers une série de trois textes :

Combattre l’exploitation de la main d’oeuvre dans l’agriculture (1/3) - Rompre le silence

Ils et elles ont parfois travaillé jusqu’à 260 heures par mois, soit presque le double de ce qui est autorisé dans la loi en France. « Chez Quali Prim, on coupait des salades, témoigne K. On travaillait de 12h30 à 21h sans pause. Pour ne pas tomber, j’allais manger des bonbons en cachette. Dans les toilettes, comme un animal. » Se blesser dans les champs ne suffit pas à être arrêté et être malade ne semble pas non plus possible dans certaines exploitations : un jour où elle informe ses employeurs qu’elle doit aller à l’hôpital pour une visite médicale, Yasmine s’est vue fermement remerciée : « on m’a juste dit, « ne reviens pas » . Je n’ai eu droit à aucune autre explication ».

La suite sur mars-info

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