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OCCUPATION À LA FAC



Des étudiant.e.s de l’Université d’Angers occupent un amphithéâtre de l’UFR de Lettres Langues et Sciences Humaines depuis maintenant près d’une semaine, contre le projet Thélème, la réforme des retraites et pour défendre nos universités publiques face à la libéralisation de l’enseignement supérieur.

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L’Assemblée Générale Étudiante de mardi 21 mars a voté l’occupation de l’amphi A : parce que nous attendons des actes concrets pour l’amélioration de nos conditions d’étude, l’occupation nous parait aujourd’hui comme un outil pour exprimer notre ras le bol :

Parce qu’on en a marre d’être dans le flou concernant des réformes qui concernent nos études, parce que l’on rejette la sélection, la mise en compétition, la recherche permanente de la rentabilité.

Parce que nous rejetons les conséquences de la mise en place du projet Thélème qui ne profite qu’à l’université et pas aux étudiant.e.s : manque de communication, mauvaise gestion des enseignements d’explorations, prise en charge catastrophique des personnes en situation de handicap dans le cadre des examens, mauvaise répartition des CC et suppression de la semaine de révisions, absence de la seconde chance, disparition des intercours …

Nous ne sommes pas de simples usager.ère.s de l’université, mais les acteur.ice.s sans lesquel.le.s elle n’existe pas !

Parce que nous voulons une université qui participe à notre émancipation, nous refusons les politiques qui visent à rendre nos universités compétitives et à faire de nous des travailleur.euse.s rentables !

ON VEUT (auprès de l’université)

Le détail du budget de la réforme Thélème
Le retour des intercours
La création d’une charte des CC : anonymat des copies, convocation etc...
Que tou.te.s les étudiant.e.s soient correctement informé.e.s de leurs droits (notamment pour les étudiant.e.s en situation de handicap dans le cadre des examens)

Que tou.te.s les étudiant.e.s soient informé.e.s de la dispense d’assiduité et de l’impossibilité d’avoir des examens les jours de grèves nationales de ce mouvement social
Un espace de travail réel pour se substituer aux travaux à la BU
Des travaux et moyens pour rendre l’université réellement accessible aux personnes à mobilité réduite (cf la fontaine, les portes battantes, le stockage de fauteuils...)
L’augmentation des capacités d’accueil en licence et en master
Un temps le midi pendant lequel il n’y a aucun cours pour permettre à la vie étudiante d’exister (pour avoir un vrai temps de pause, faire des réunions de BDE, d’associations étudiantes, de syndicats étudiants...)
Nous voulons revoir la démocratie dans nos universités, et voulons être réellement consulté.e.s sur des réformes qui nous concernent

PAR AILLEURS ET PLUS LARGEMENT nous dénonçons l’utilisation abusive de contrats précaires pour les étudiant.e.s (par la Mairie d’Angers entre autres), et la précarité générale de nos jobs qui ne nous permettent pas de vivre décemment et de suivre correctement nos études.

Nous voulons une revalorisation des bourses et de l’APL ainsi qu’un élargissement des critères d’accès à ces aides.

Nous voulons que l’université se positionne POUR l’encadrement des loyers auprès de la municipalité, on ne peut plus se contenter d’observer chaque année la crise du logement et rester passi.f.ve.s face à l’augmentation permanente des loyers.

Nous demandons une revalorisation des budgets accordés aux CROUS et déplorons le délitement de nos services publics aux profits d’entreprises privées inscrites dans un marché concurrentiel.

Nous voulons l’accès aux repas à 1 euro pour tous.tes les étudiant.e.s !

Face à ça, nous constatons que le gouvernement préfère financer le SNU à hauteur de 140 millions cette année, budget qui passera à 1,5 milliard quand il sera rendu obligatoire. Ils sont visiblement plus préoccupés par le besoin de nous discipliner que de nous accompagner dans nos parcours d’émancipation.

NOUS SOUTENONS LA GREVE des agent.e.s du CROUS, du personnel technique et pédagogique de l’UA et les agent.e.s employé.e.s par des sociétés privées, sans qui l’université n’est rien.

NOUS SOMMES POUR LE RETRAIT DE LA REFORME DES RETRAITES et sommes inquiet.e.s face aux dérives autocratiques du gouvernement.

Nous sommes également inquiet.e.s face à l’inaction climatique, le manque de courage des institutions et du gouvernement face à celleux qui défendent un modèle de société capitaliste et productiviste destructeur.

Notre prochaine Assemblée Générale : Lundi 27 mars 18h30 Amphi A

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