Infos locales Antifascisme / Antiracisme

Blancs bonnets de l’ouest et bonnets blancs de l’ouest : ou comment ne pas séparer le charcutier du fasciste



Nous avons déjà beaucoup écrit sur l’entreprise Les Blancs de l’Ouest (ici et là) et la campagne menée avec de nombreux collectifs locaux pour obtenir leur exclusion des nouvelles Halles Biltoki suit son cours. Lors de l’inauguration en juin nous étions plus de 200 à jouer les trouble-fête. Alors que nous et d’autres avons amené sur la place publique de nombreux éléments factuels qui attestent que cette entreprise est tenue par des militants de l’extrême droite la plus raciste, LGBT+phobe et violente, les éléments de langage de la mairie et de Biltoki étaient au mieux maladroits, souvent de mauvaise foi et régulièrement pitoyables.

Publié le 25/10/2023 par Réseau Angevin Antifasciste

Tour à tour, Benoît-Joseph Cochin, Thibaut Cochin, Pierre-Antoine Réveillard auraient soi-disant renié leurs engagements, ou auraient défendu de simples « opinions » qui en valent d’autres. Le gérant de Biltoki nous aura même gratifié sous la forme d’une ellipse d’un mensonge éhonté histoire de sauver sa belle fête d’ouverture.

Enfoncer le clou

Nous sommes contraints de devoir encore enfoncer le clou au sujet de cette entreprise qui n’a rien à faire dans un projet qui a tout du fait du prince et qui a été rendu possible grâce à beaucoup trop d’argent public. Notre démonstration de l’engagement néo-fasciste des dirigeants des Blancs de l’Ouest s’est focalisée sur les frères Cochin. Militants nationaux-catholiques, ils ont milité du début jusqu’à sa dissolution au sein de l’alvarium. On peut aussi résumer leur réseau avec l’appui d’une simple photo de tablée prise au mariage de leur ami, mais néanmoins petit chef de milice, Jean-Eudes Gannat.

Désormais, quand ils ne sont pas occupés à gérer les conséquences d’un professionnalisme douteux, les frères Cochin tentent de donner le change pour préserver la tranquillité des affaires. Pierre-Antoine Réveillard, leur associé semble plus lisse de prime abord. Mais il suffit de creuser un peu pour retrouver les accointances avec l’extrême droite la plus dure. C’est l’objet de l’étude de cas qui suit.

Cellule de dégrisement

Voici un extrait du procès-verbal de dissolution d’un commerce de gros de viande de la région bordelaise : Les Grises de Bazas. Suite à des pertes financières conséquentes, le 18 février 2022 se tient une assemblée générale extraordinaire en vue de clore l’activité. La feuille de présence compte dix actionnaires plus ou moins importants en fonction du nombre de parts détenues. Presque tous se sont faits représenter et ont donné procuration. Ce sont des individus ou des entreprises. Si cet acte nous intéresse c’est parce que le plus petit des associé.es n’est autre que Pierre-Antoine Réveillard. Qui plus est, à l’unanimité, lui revient la charge symbolique de confiance de liquidateur de l’entreprise.

Une e-planque à fachos

Parmi les actionnaires conséquents on retrouve SOWINVEST. Un des dirigeants est Paul-Alexandre Martin. Ce dernier est aussi connu pour être le dirigeant de l’entreprise de conseil et de communication e-Politic. « prestataire incontournable du RN » selon Le Monde qui a publié une enquête approfondie. C’est aussi une grande pourvoyeuse d’emplois (de planques ?) pour les fascistes passés par Angers. On y retrouve Arthur de Vitton de Peyruis co-fondateur du RED avec Jean-Eudes Gannat, Martin Réveillard (condamné aux côtés des frères Cochin, de Pierre-Antoine Réveillard, de Henri Guillermet, de François-Aubert Gannat tous membres de l’alvarium pour vol de drapeaux dans une entreprise et s’être introduits de nuit dans l’enceinte d’une gendarmerie), ou encore du grand collectionneur de bibelots nazis Paul-Alexis Husak, désormais bras droit (tendu) de l’actuel chef du GUD Marc de Cacqueray Valmenier.

Revenons à Paul-Alexandre Martin. Il fut un temps numéro deux du Front National de la Jeunesse et candidat frontiste dans le Rhône en 2012 et lors des municipales 2014. D’un point de vue des affaires, il a octroyé pas moins de 45% des parts de e-Politic à Frédéric Chatillon et Axel Loustau les piliers de ce qu’on appelle fréquemment la GUD Connexion.

La suite de l’enquête sur raaf.noblogs !

À lire aussi