La Palestine, un génocide toujours en cours

"En fait, nous n’avons jamais cessé de vibrer aux combats des Palestiniens pour la Libération. Nous aussi, nous aimons la vie, quand nous en avons les moyens" comme l’écrivait le poète Mahmoud Darwich. Comme les Palestiniens, nous voulons nous donner les moyens de la lutte contre la déshumanisation et la réduction à la condition coloniale de hors-sujet de l’Histoire.

Dans les années 80, nous avons marché aussi en mémoire du peuple martyr des camps de Sabra et Chatila… Des Minguettes à Nanterre, nous étions la génération keffieh, dressée contre les arabicides, les beaufs flingueurs et autres bavures policières.

Dans les années 90, nos luttes dans les quartiers populaires ont résonné avec la révolte des pierres, du camp de Jabalia à Gaza à tous les bleds de Palestine. Nous étions alors la génération intifada et l’un de nos slogans était « Qui sème la hagra récolte l’intifada ! »

Dans les années 2000, nous sommes partie.s par milliers en missions civiles dans tous les coins de Palestine, pour porter assistance et solidarité aux populations spoliées, écrouées ou claquemurées dans des prisons à ciel ouvert. Et nous étions alors la génération Palestine.

Et encore et toujours, ils nous pointaient du doigt les rédempteurs des « bienfaits » de la colonisation et le large spectre de la bien-pensance contre la pseudo-dérive islamo-indigéniste des quartiers.

Aujourd’hui, en 2023, nous avons bravé les interdits de se rassembler ou de manifester, les interdits de s’exprimer publiquement, jusqu’aux interdits d’exister ! Il faudrait toujours se justifier, tandis que nos démocraties virent à l’autoritarisme, fournissent armes et leur soutien inconditionnel à la machine de guerre israélienne. Mais nous sommes en colère et nous refusons de montrer pattes blanches nous autres actrices et acteurs de luttes de l’immigration et des banlieues ! En colère contre les fanatiques du gouvernement israélien, sa soldatesque et ses alliés occidentaux dans « un combat des enfants de la lumière contre les enfants des ténèbres » virant à la dérive génocidaire. En colère aussi contre nos institutions dites démocratiques qui restent sourdes aux appels des ONG ou même de l’ONU pour arrêter la furie et la rage de vengeance contre la population palestinienne. En colère contre la propagande politico-médiatique déchaînée au service du narratif israélien d’une guerre de la civilisation contre la barbarie. Animalisés et diabolisés, perçus comme une horde sauvage, congénitalement terroriste, les Palestiniens sont traités comme quantité négligeable et même leurs morts n’auraient pas de visage ! Et nous en savons quelque chose de cette entreprise de déshumanisation et de caporalisation de l’opinion publique, nous autres actrices et acteurs de luttes de l’immigration et des banlieues ! Car plus que jamais ils nous pointent du doigt, les enragés d’un racisme néocolonial décomplexé et le large spectre des politiciens lepennisés et d’une médiacratie bien-pensante repliée dans son État sécuritaire contre un phantasmatique « grand remplacement ».

De quoi le refus de voir le martyr de Gaza est-il le nom aujourd’hui en France, sinon celui d’un retour du refoulé colonial et d’un rejet des héritiers de l’immigration ? La colonisation, en Algérie, en Afrique, dans les territoires ultramarins comme en Palestine, nous la vivons toujours dans notre chair. Et le peuple palestinien reste l’emblème des populations opprimées par l’impérialisme occidental plus d’un demi-siècle après nos premières mobilisations.

Forts de cette longue histoire qui est notre histoire, nous appelons toutes et tous à participer activement aux manifestations, aux veillées, cérémonies, levées de drapeaux et à la foison d’initiatives que chacun-e voudra développer partout dans nos cités, nos quartiers et nos places publiques pour soutenir la lutte du peuple palestinien et exiger de nos gouvernements qu’ils sifflent la fin de partie pour les criminels de guerre israéliens et imposent tout de suite : la fin des massacres génocidaires et tentatives d’expulsion des Palestiniens ; un cessez-le-feu permanent ; la levée immédiate du blocus de Gaza ; la fin de la colonisation et des persécutions dans tous les territoires de Palestine.

Nous resterons mobilisés jusqu’à l’obtention de ces résultats et intensifierons la mobilisation sur la durée. Nous irons dans tous les quartiers pour des séances publiques de formation Palestine, car il est urgent de faire connaître cette histoire et les enjeux actuels.

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Rassemblement à ANGERS le samedi 06 Janvier à 15h place Mondain Chanlouineau !

Tous ensemble contre le Racisme

"La rage contre le racisme de cette société s’intensifie parmi les Noir-es et parmi nos allié.es dans la lutte à mesure que le déni blanc atteint des proportions épidémiques pathologiques. Le danger de ce déni et la rage qu’il inspire ne pourront pas être compris tant que le public refusera de reconnaître que nous vivons dans une culture de la suprémactie blanche et que la suprématie blanche s’enracine dans des réactions pathologiques à la différence. "

Bell Hooks - Rage assassine

Ce mardi 19 décembre, le projet de loi sur l’immigration a été adoptée par les députée.s, avec le soutien de la droite et de l’extre droite. Pour les macronistes, la crise politique est toutefois loin d’être éteinte : Élisabeth Borne a repris à son compte plusieurs obsessions de l’extreme-droite, 62 députée.s n’ont pas voté la loi et plusieurs ministres menacent de démissionner.

Cette nouvelle loi contre l’immigration fait droit au programme xénophobe de l’extrême-droite qui, faisant de l’étranger un ennemi public, s’attaque à l’université et à l’égalité des droits. L’histoire retiendra que le responsable de cette déchéance nationale est le président qui fut élu pour lui faire barrage : Emmanuel Macron.
Source Médiapart, le parti pris d’Edwy Plenel

A Angers les associations se mobilisent, en réaction direct à la loi immigration,

mercredi 20 décembre une bonne cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant la préfecture afin de protester contre cette mise en application honteuse, raciste et qui va à l’encontre de l’humanité.
Cette loi c’est :
 la fin du droit du sol
 le rétablissement du délit de séjour irrégulier
 la déchéance de nationalité encensée
 le durcissement du regroupement familial
 des prestations sociales conditionnées
 le titre de séjour "étudiant" remis en cause
 un débat annuel sur des quotas migratoires
 des restrictions d’accès au titre de séjour "étranger malade"
 les sans papiers de nouveau méprisées
 une réforme de l’aide médicale d’État dès 2024

L’extrême-droite à Angers

Alors que cela fait plusieurs fois que le porte parole de l’extrême droite appelle à un rassemblement raciste, sous couvert de sauver la "France blanche pétainiste", c’est un échec cuisant. Le préfect à interdit dansbla foulé les deux dates prévues, lle lundi 11 décembre puis le jeudi 14 décembre. Des fasciste ont tenté de distribuer des tracts sur les universités de Belle-Beille et St serge, puis près de leurs nouveau local, le Bazar, mais heureusement une action solidaire pacifique s’est mise en place et les a fait détaler comme des lapins. Leur action a été stoppée rapidement. Ils sont retournés tracter ce jeudi 21 décembre sous une autre étiquette, et à plus d’une dizaine, à croire qu’ils sont moins sereins de distribuer leur haine et leurs mensonges ! Les militants du Red, de Zemmour et de l’Alvarium sont difficilemnt différenciables,... plusieurs étiquettes pour une poignée de racistes ?