Alors que le groupe se présente comme un syndicat étudiant, la Cocarde s’est illustrée principalement par des actions violentes d’intimidation d’étudiant-e-s et des actions de « déblocage ». Le 13 janvier 2020, par exemple, des membres de ce groupe ont attaqué des étudiant-e-s en lutte contre la réforme des retraites à Paris. Le 15 janvier, après avoir attaqué des étudiant-e-s avec des barres de fer, torches et projectiles, ils ont saccagé un hall des Tanneurs à Tours. Idéologiquement, le groupe se positionne pour « l’union des droites » et se base sur un mélange de positions élitistes, identitaires, xénophobes, islamophobes et royalistes. [1]

Sur Angers, le groupe a été crée le 14 novembre 2019 avec le lancement de sa page Facebook. Selon le réseau antifasciste angevin, ce sont des étudiant-e-s de l’université d’Angers et de « l’université » catholique de l’Ouest qui en seraient à l’origine. Pour l’instant la section angevine, à part l’animation de sa page Facebook et quelques distributions de tracts, n’est pas très active. La présence d’un tel groupe au sein de l’université reste inadmissible.

Lors d’un débat publique le 17 janvier 2020, les candidats à la présidence de l’université Christophe Daniel et Christian Roblédo ont dû se positionner par rapport à la création de la Cocarde. Le premier affirme qu’il ne connait pas le groupe et le deuxième invoque le droit et la liberté d’association pour ne pas intervenir. Peut-être ne savent-ils pas qu’il s’agit d’un groupe d’extrême-droite violent ? Dans tous les cas, il ne faut pas attendre l’action de la présidence. Les étudiant-e-s, personnels et enseignant-e-s doivent agir pour dénoncer les pratiques de ce groupe et pour empêcher son développement.